En tuant le violeur de sa fille, la vengeance de la mère est accomplie. Mais les deux forment désormais un couple blessé, titubant d’un bord à l’autre de la vie, l’une soutenant l’autre et la plus fragile n’est pas celle qu’on croit.
Mais échapper à la justice civile ne permet pas d’éviter celle du talion. Car un violeur décédé reste un fils et un frère, surtout si ce dernier appartient à une famille de gitans ablement dégénérés et habités d’une rare violence doublée d'une méchanceté noire.
C’est alors une course poursuite qui va s’engager de Marseille au maquis corse jusqu’au refuge dans une bergerie éloignée de tout, dont le propriétaire se montre d’une étrange discrétion.
‘La petite louve’ est un roman dur, âpre, violent mais trépidant. L’écriture est au rythme du récit, tranchante et incisive mais peut se faire plus tendre et sensuelle lorsque les deux femmes partagent de rares moments d’apaisement et d’intimité, laissant le lecteur sous leur charme.
L’auteure aurait pu s’attarder aux séquelles des violences subies par la petite, tant physiques que morales – nous n’en saurons que l’anorexie subséquente – mais elle a choisi l’autre voie, celle du récit avant tout, celle d’une histoire noire à souhait, servies par des personnages finement ciselés mais qui, par touches subtiles, nous amène à penser que la frontière est bien fragile entre le bien et le mal et que de l’amour peut naître une violence inconnue.