Premier livre de Philippe Djian que je lis. J'en ressors avec un avis mitigé. Dans cette sorte de marivaudage bousculé par l'irruption de Marlène, sœur de l'une des protagonistes, il ne se e pas grand-chose. Le récit avance par soubresaut au gré des relations difficiles entre les deux hommes de retour d'Afghanistan et les deux femmes, compagnes de ces deux personnages, inquiètent sur l'évolution de leur sexualité. Jusqu'à l'arrivée de Marlène qui apparait un peu comme le chien dans un jeu de quilles... Et comme l'un des acteurs travaille dans un bowling, elle y joue bien son rôle de fille perdue.
L'ambiance est plutôt pourrie. Le ressenti qu'un drame couve est bien présent et on pressent qu'un incident peut provoquer une explosion, qui finira bien par se produire.
Disons que pour le côté "histoire", on peut y trouver son compte...
Mais j'ai détesté le style d'écriture. L'absence de formalisation des dialogues, noyés dans le corps du texte, les sauts d'un lieu à un autre dans le même paragraphe, voire le changement de période sont autant de difficultés pour s'approprier la lecture. Sans oublier des phrases qui avaient une forte tendance à s'allonger au fil du récit. Bref, un inconfort qui m'a souvent gêné, déplu et parfois agacé, tant il était parfois difficile de savoir à quel personnage, j'avais à faire.
Certes, l'auteur m'a obligé à rester attentif... sauf que cette attention forcée m'a parfois fait piquer du nez. Dommage... Car j'avoue que l'histoire aurait mérité un meilleur traitement pour être appréciée à sa juste valeur. Oui, vraiment dommage.