La trêve raconte l'histoire d'une journée où le crime a disparu, une journée où aucune violence d'aucune sorte ne se manifeste, une journée où personne ne meurt, une journée où le monde vit en paix – douce utopie à l'heure où notre société dérive de manière alarmante et s'achemine vers de noirs lendemains. Mais cette situation aux limites du surnaturel va-t-'elle perdurer, ou le Mal va-t-il finir par reprendre son emprise sur le monde et les Hommes ?
Au vu des temps troubles que nous vivons actuellement, l'idée de base de ce roman a, sur le papier, tout pour plaire – ou tout du moins attiser notre curiosité. Hélas, le récit ne tient pas toutes ses promesses et il n'est pas parvenu à me captiver, la faute à de trop nombreux personnages. L'auteur narre de multiples histoires indépendantes les unes des autres mais qui se ressemblent finalement un peu toutes : un homme, une femme ou un groupe d'individus sont sur le point de commettre des exactions (meurtre, suicide, vol, etc.), sûrs d'eux, déterminés, ruminant parfois leur plan depuis de nombreuses semaines, pour finalement abandonner au dernier moment, sans savoir réellement pourquoi, poussés par "la trêve". De plus, les quelques personnages récurrents apparaissent si parcimonieusement que l'on a oublié ce qu'ils ont vécu auparavant, noyés dans la masse diffuse des nombreux protagonistes.
Au final, ce roman est trop diffus pour être réellement intéressant. Pas mauvais car la plume de l'auteur est agréable, mais pas transcendant non plus.