Je regardais les feuilles mortes dans le vent de l'Automne,
j'y retrouvais Basho,
il me disait sa plume,
misérable en sagesse,
dépourvue de dons divins,
il me répètait la futilité des carnets de voyage
qui ressassent le beau temps du matin,
la pluie de l'après-midi,
le sapin vert,
et le ciel étoilé des nuits.
Je marchais avec lui,
nos sandales de paille ne nous faisaient pas mal aux pieds,
nous cherchions un endroit pour dormir,
près des vieilles mères,
abandonnées dans les pierriers à Sarashina;
puis nos vagabondages,
légers de bagages,
sur les nuages,
poussière sous nos pieds.
Je lis Basho, je rêve avec Basho,
je regarde Hokusaï, mon rêve continue,
J'aimerais regarder, comme lui, l'intérieur du monde.
Oi no kobumi (Le Carnet de la hotte), Sarashina kikô (Notes d'un voyage à Sarashina) et Oku no hosomichi (La Sente étroite du Bout-du-Monde) sont dans ces mots.
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