Pour apprendre d'où vient la , réellement.
Hélène Berr est une jeune Française, juive. En 1942. Voici son journal.
Honnêtement, c'est un vrai soulagement que d'avoir entre ses mains un livre aussi beau et poignant. D'autant plus qu'il aurait pu disparaître dans la tourmente, avec cette jeune femme qui sera déportée et tuée quelque part dans l'empire nazi.
Cette jeune femme, qui prépare l'agrégation d'anglais en Sorbonne sans pouvoir la er à cause des lois juives de Laval, symbolise ce que la a su faire de meilleur après 70 ans de Troisième République. Son écriture est d'une beauté et d'une élégance qui rappelle plusieurs de ses contemporains comme Jorge Semprun, lui aussi "étranger", ou Paul Valéry, qui ouvre ce journal sans le savoir car Hélène Berr commence son histoire par le récit de sa rencontre avec le poète.
Je e sur les histoires d'amour laissées entendre à demi-mot par la narratrice, non parce qu'elles sont niaises, mais parce qu'elles touchent le coeur et méritent d'être lues, pas seulement résumées. Il y a des points communs à ces moments-là avec Anna Akhmatova, qui elle aussi parle d'un "garçon aux yeux gris"...
Pour comprendre ce qu'était la et la jeunesse de cette époque. Pour apprendre d'où l'on vient réellement.