Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre par LaFauve
Lorsque j'ai terminé ce livre, j'ai pleuré. Je ne pensais pas que le simple fait de lire une date m'aurait fait verser autant de larmes. Ce livre m'a touché au plus profond de moi.
L'histoire est une fiction (sauf pour un seul personnage), l'auteur s'est juste basé sur des témoignages pour parler d'un sujet dont on ne parle que très peu, que cela soit dans les livres d'histoire ou dans d'autres domaines : La déportation des peuples des pays Baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) pendant la Seconde Guerre Mondiale jusque dans les années 50 (Voir plus). Les personnes ont commencé à en parler lors de la chute du mur de Berlin.
Ici, on raconte l'histoire de Lina, une jeune Lituanienne qui va être déportée en Sibérie jusqu'à Trofimovsk. On découvrira une jeune fille courageuse de 16 ans ayant l'espoir un jour de retrouver sa liberté. Ce livre nous montre les conditions de vie inhumaines, la cruauté des hommes mais aussi l'Amour. Lina, pour pouvoir s'évader et exprimer sa vision du camp, va dessiner et au fur et à mesure, ses dessins prennent vie sous nos yeux, sorte d'exécutoire pour cette jeune fille. Son artiste préféré est Munch (Pas un artiste que j'apprécie) mais j'avoue qu'au fur et à mesure, cela donne envie de reprendre le crayon. Mais ce n'est pas un livre qui ne parle que de dessin, loin de là, c'est un livre qui offre le témoignage d' un peuple qui a souffert face aux agents de NKVD (Anciennement le KGB) et à cause du régime communiste et qui montre, comme le titre du livre l'indique, ce qu'ils n'ont pas pu leur prendre.
Ce livre est magnifique malgré toute la tristesse qui se dégage lors de la lecture. Si j'ai pleuré, c'est quand j'ai lu la date de la libération de Lina, et que j'ai calculé son âge... C'est extrêmement poignant.
Très difficile aussi de trouver sur le net des informations sur cette déportation (Très filtrées), j'ai trouvé juste une interview d'une déportée sur le net.
Et pour finir ma critique je citerai, ce age de l'auteur :
"La guerre, en général, se caractérises par des opérations militaires. Mais pour les peuples Baltes, cette guerre était idéologique. En 1991, après cinquante ans d'occupation, les trois pays Baltes ont retrouvé leurs indépendance et, avec elle, la paix et la dignité. Ils ont préféré l'espoir à la haine, et montré au monde qu'une lumière veille toujours au fond de la nuit la plus noire. S'il vous plait, réfléchissez à cela. Parlez en autour de vous. Ces trois minuscules nations ont appris au monde qu'il n'est pas plus puissante arme que l'Amour. Quelle que soit la nature de cet amour_qui peut aller jusqu'à pardonner à ses ennemis_, il nous révèle la force miraculeuse de l'esprit humain"
A lire absolument !!!
Modifiée
le 15 sept. 2012