C'est moi qui éteins les lumières par Nina in the rain

Je ne me souviens plus qui m'a fait lire, pour la première fois, un recueil de nouvelles de Zoyâ Pirzâd. C'était le premier ouvrage d'elle qui paraissait en , chez Zulma, et tout de suite je m'étais retrouvée accrochée, enchantée par un rythme très particulier d'une douceur et d'une beauté envoûtantes. Au fur et à mesure des années, j'ai suivi ses parutions, dégustant romans et nouvelles avec toujours un plaisir constant. Ce nouveau texte, C'est moi qui éteins les lumières, replonge dans la vie quotidienne d'une femme arménienne, pas forcément heureuse de sa vie d'épouse et de mère, mais pas totalement malheureuse non plus, toujours cette atmosphère douce-amère qui fait mes délices. Parce que oui, il faut le dire, les ouvrages de Pirzâd se singularisent dans ma bibliothèque par le fait qu'il ne s'y e pas grand chose mais que, comme qui dirait, « c'est pas grave ». On est toujours entre deux eaux, entre deux sentiments, pas tout à fait amoureux, pas tout à fait triste, et cette indécision qui en temps normal me ferait hurler de frustration m'enchante ici. Allez comprendre.

Dans C'est moi qui éteins les lumières on parle d'amour sous toutes ses formes : conjugal, furtif, filial, amical, décédé, interdit, déçu, arrangé, heureux ... et tous ces personnages se croisent, s'aiment, se rejettent parfois, dans la chaleur d'un printemps arménien. C'est un petit roman délicieux à lire en vacances dans un hamac, au calme, loin de la vie moderne trépidante. Un vrai plaisir.
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 27 mars 2012

Critique lue 407 fois

3 j'aime

6 commentaires

Nina in the rain

Écrit par

Critique lue 407 fois

3
6

D'autres avis sur C'est moi qui éteins les lumières

Ménagère iranienne désespérée

Les lecteurs attentifs et bienveillants des livres de Zoyâ Pirzâd, parus jusqu'alors en français, appréciaient la prose de la romancière et nouvelliste, tout en avouant, pour la plupart, un léger...

le 11 janv. 2017

2 j'aime

3

Critique de C'est moi qui éteins les lumières par louisa

Engluée dans sa vie triste de femme au foyer, Clarisse se morfond entre son mari mutique, ses gosses qui se disputent constamment, sa mère et sa sœur qui squattent sa cuisine et lui font des...

Par

le 11 mars 2012

2 j'aime

1

Critique de C'est moi qui éteins les lumières par Neena

"[...] Ma mère frappa sur la table avec la salière. "Mais enfin, ne comprends-tu pas que ce salaud cherche une autre souillon sans ressources ?" Alice frappa un coup encore plus fort avec son couteau...

Par

le 16 févr. 2017

1 j'aime

Du même critique

Au bonheur des dames
10

Critique de Au bonheur des dames par Nina in the rain

Bon, bien entendu, la Crevette se met à couiner qu'elle a été traumatisée enfant, qu'elle ne peut pas er Zola (ou de manière générale la littérature du XIXème siècle, ce qu'on s'accordera à...

le 10 juil. 2012

27 j'aime

7

Critique de L'Art de la joie par Nina in the rain

Ce petit pavé-là, ça fait un bout de temps qu'on m'en parle. La première je crois que ça a été Isabelle A., de la librairie du Bon Marché. Elle le mettait en permanence sur table et me disait...

le 28 mars 2012

22 j'aime

Critique de L'Éternel par Nina in the rain

La première fois que j’ai rencontré Joann Sfar, c’était en 2002. 2002. Onze ans d’histoire entre lui et moi, et je devrais dire que ce ne furent pas réellement onze ans d’amour fou. A l’époque déjà,...

le 6 mai 2013

19 j'aime