Films vus en 2025

Annotation :

Qu'est ce que ça apporte de plus que la version de 1922 ? Il avait des images en tête, l'envie et le budget pour les réaliser. C'est cool pour lui ! Mais pour nous ben ça apporte pas grand choses... Pas de relecture. De belles images pour embellir un conte bien encrée dans son temps d'écriture.
Une ébauche de réflexion sur le désir de la femme (qui existait peut-être déjà, sans pouvoir être exploré tout haut, mais qu'il aurait été intéressant de développer aujourd'hui qu'on le peut ?) mais elle est bien vite moralisée sans retour critique ("I'm unclean" et le sacrifice christique pour se racheter de son impureté).
Je suis pas contre l'esthétisme gratuit. Mais là c'est de l'esthétisme qui paye son du au retour en force du conservatisme.

Annotation :

La réalisation est interessante, même si j'ai pas accroché à tout, mais j'ai adoré le parti pris de produire de la subjectivité, de faire du souvenir, de la réécriture, de l'illustration, plutôt que de montrer crûment des choses qu'on a déjà vu mille fois.
Elle m'a communiqué toute la complexité des actes commis et d'un milieu familial incestueux avec subtilité. Ça résonne vraie.
J'ai aimé l'opposition entre l'intérieur et l'extérieur de la famille, qui se crispe lorsque l'un pénètre l'autre et inversement. Quel monde protège l'enfant de l'autre ? Lequel est un refuge ?
Au delà même de l'inceste c'est toute la pesanteur de la famille et le carcan de son autorité verticale ancestrale que je ressens dans ce film. L'empêchement de soi, l'incommunicabilité induite par cette verticalité intergénérationnelle, la domination de l'humeur du père etc.

Annotation :

C'était cool, j'ai aimé l'humour absurde. Mais pourquoi c'est si moche ?

Annotation :

L'impression qu'ils n'ont pas osé aller au bout de l'idée, de l'ambiance qu'il voulait ou qui aurait pu être posé. Le coté un peu mystique, entre ésotérisme et folie, à la True Detective. Mais ça redevient toujours hyper conventionnel :
- La backstorie avec sa femme qui essaie d'avoir un enfant (+ la scène de fin idyllique cucul)
- La vision "surréaliste" de l'enchainement des meurtres en pov qui se révèle banalement n'être qu'un rêve.
Bref j'avais très envie de le voir et j'ai été un peu déçue (ça n'a pas rempli la promesse que je croyais qu'il m'était faite)

Annotation :

Vu durant un drag show
J'aime ces ambiances kitschs, excessives, caricaturales, ces images idéales qui déraillent. C'était drôle !

Annotation :

Vu peu de temps après Black Dog.
Il y a entre les deux films l'analogie évidante de la relation avec le chien (et autre système de gestion canine) mais il y a aussi celle du film du quotidien, chose que j'aime. C'est une entrée dans un environnement très caractérisé (pour moi qui n'y ai pas accès) d'une ville, d'une époque, d'un contexte politique spécifique mais qui pourtant n'est pas la fin du film.
J'aime avoir accès à ça, la lenteur contemplative du film me permet de l'immerger dans cette ambiance
(commentaire à finir)

Annotation :

• De très bonne idée de mise en scène :
- Le diner à trois et la caméra qui exclue le mari alors qu'il est le seul à parler. -> la scène se joue sans lui et sans qu'il s'en rende compte
- Le traveling qui revient à l'identique et qui porte l'angoisse de ce qu'on va découvrir à cause de la redite du plan (+ le jeu entre le noir et blanc et la couleur) -> chaque traveling (même dans d'autre scène) nous ramène à cette angoisse
- De manière générale, la reprise de "systèmes" de mise en scène installés précédemment dans le film crée un "langage" émotionnel spécifique au film, une manière de communiqué avec le spectateur sans explicitation grossière

• J'aime que les hommes soient tous nuls et mauvais sans être caricaturés comme des monstres sans coeurs : ce sont justes des hommes. Ils n'essaient pas et ne pensent pas être méchants, mais ils sont nuls malgré eux. Ils pensent vouloir protéger mais quand ils sentent qu'ils ne possèdent plus ils blessent, et puis il regrettent et il disent vouloir protéger.
Je les ai trouvé très bien écrits ! Haha

Annotation :

La voie off qui ne s'arrête jamais... Ça m'a donné l'impression que les images n'étaient qu'illustratrives ! On nous dit comment sont les gens et puis on nous montre qu'ils sont bien comme décrits mais sans que les images nous transmettent d'autres informations sur eux ou sur les situations. Ça aurait pu être un parti pris mais ça ne m'a pas emporté...
J'ai trouvé ça un peu superficiel du coup... L'histoire semble alors presque commune : un mix d'histoire glauque, de légendes urbaines, comme on en entend parfois sur les hommes riches qui chassent des vierges en robes blanches dans la forêt. J'ai plutôt envie qu'on me raconte ces histoires là, mais quand on ne me dit rien d'autre que ce que j'ai déjà entendu, je suis déçue.

Et puis on est lassé de la manière dont le personnage de Célia est dépeint ! La femme mystère qui fascine le personnage principal sans qu'il ne l'a connaisse jamais (ça le film le reconnait et c'est pas mal mais ça ne va pas plus loin que cette reconnaissance de son male gaze). Et puis c'est une prostitué mais il l'aime quand même et elle est fragile et il veut la protéger, et lui il l'accepte entièrement parce qu'il l'aime, malgré le fait qu'elle se prostitue (mais aussi parce que ça fait partie des choses qui le fascine chez elle), jusqu'au jour ou on lui dit que sa meuf c'est une pute et là il s'énerve et se bat pour son honneur !
On est complètement à l'extérieur du perso de Célia et peut-être que j'aurais préféré être avec elle. En fait peut-être que le point du vue du personnage principal est le plus "normal", donc la meilleure porte d'entrée sur cet événement, mais en même temps c'est peut être du coup le moins interessant....