Fragments perdus et épars sur ce qui n’est pas après première inspection un exemplaire antique de l’original des Contes de la Crypte
L’auteur étant strictement inconnu des services des vieux mecs, il nous est impossible de reconstituer avec fidélité un continuum quelconque de ces nombreux aphorismes et réflexions qui constituent donc le document livré ici par nos soins, faxé au Muséum de Télététouillon Sur Toi. On souhaite au conservateur bien du courage et quelques gouttes d’ambroisie bien sucrée sortant à peine d’un tétin angélique pour la tâche qui lui incombe, c’est-à-dire de proposer une édition lisible, ordonnée, commentée, de ce qui demeure encore pour moi une des sommes écrites les plus gravity-cancelables de notre histoire.
Notes du conservateur, Elie Connecteur HDMI :
J’ai tenté autant que faire se peut de dissimuler mon humble présence au lecteur que je considère tant, et dont je suis peut-être amoureux, et ainsi vous ne détecterez mon stylo bic que dans les maigres et rarissimes commentaires entre crochets (sous cette forme [ Eh, qui c’est qui a écrit ce livre ? Est-ce un rapport mathématique ou une classe de maître ? Réellement et réellement encore ]), en espérant ne froisser personne par la même :et faire j’ai pu. L’alternance relative entre age dissertatifs, age poétique, et ages banger est justifié par mon gros cerveau félin nyaaa « te demande en miaulant d’indiquer ton département d’origine ».
[...]
Et ainsi donc nous en arrivons par la présente et celle-là qui ici encore commence, paradoxalement si je puis dire, à l’étude de ce que le motif de la CASCADE représente pour notre objet sub-parsum. Pour les jeunes enfants et les cons ignares de l’assemblée, je vous propose ici une courte définition : une cascade est un gros morceau de flotte qui quand elle tombe fait un gros bruit qui fait mal aux noreilles, et qui, opérant cette chute en permanence sans cesser tant que la Terra est Nostra, rend sourd tout animal, plante ou même vigoureux adelphe, en moins d’un quart de cycle lunaire. Ce qui provoque la chute continue est la dérivée du principe du mouvement second, que nous abordons en long et en très très long dans l’opuscule dit « De la Silice et du goût qu’elle a » [Ouvrage aujourd’hui perdu, j’ai goûté de la silice à mon avis le goût il est âpre] c’est-à-dire le *bébé princeps* dont la démonstration n’est pas là de suite le sujet. À celui pour qui l’âme et les extrémités sont correctement accordées à mon discours, tout ceci relèvera de l’évidence phusique. J’ajouterais que si vous êtes accordés de la manière la plus parfaite et harmonieuse il vous est inutile de m’écouter, si vous rentrez dans votre domus vous saurez parfaitement restituer ma pensée dans la vôtre. En cas d’accord pareil, envoyez-moi une plaque de marbre à mon adresse, où est inscrit votre avis sur les différents cours d’eau et ce que vous faites en soirée, ça m’intéresse.
On pourrait croire ici que je vais insister et disserter longuement sur le caractère humide du phénomène. On pourrait le croire, si l’on ne connaît qu’un ou deux des grands arts, qu’on ne sait pas distinguer l’astre solaire de son reflet sur un bouclier de bronze que le sage pointe du doigt, mais l’imbécile regarde les deux points du triangle et n’en connaît pas la longueur relative par rapport à la boule de bowling qui tombe du haut du mat. Ladite boule est peut-être tombée sur le crâne de celui qui dans notre auditoire est ionné par l’aspect aqueux de notre sujet. Sans doute est-il né à la dernière chute des nuages de la substance essentielle que je ne nomme pas ici, mais qui d’ordinaire ravit plus les légumineuses que mes concitoyens : ne réfléchissez pas s’il vous plaît au fait que c’est peut-être la même chose, car vous ne savez pas réfléchir et c’est moi qui parle dans ce dialogue. En somme, bref et en toute chose la chose elle-même, ne mentionnez ni ne faites les signes de mains, car ma colère suivra, tonnerra.
La Cascade apparaît comme motif majeur de la sauce, d’abord en tant qu’occurrence physique et détectable à l’aide des yeux et des autres sens mineurs, mais aussi en tant qu’occurrence thématique et allégorique. Il apparu dans un rêve à un vieillard de mes connaissances que la Cascade se présentait aussi sous la forme d’occurrences « très jolies », mais, sans vouloir critiquer la pertinence de ce point ma foi fort intriguant, je n’ai pas eu le temps de consulter mon moi-même intérieur dans mon boudoir de lecture mental situé dans mon sandwich Sodebo interne pour en valider la place dans ce raisonnement. La Cascade donc, est tant force structurante d’un éco-endroit pour le Garçonnet qu’une puissance qui symbolise le voyage sentimental et aphrodillien de ce dernier. Après avoir subtilisé le cocyx et le cubitus du Squelette Taille Grande, le Manipulateur est confronté à cette première…
[…]
Grenouille qui veut devenir très grosse,
tu veux devenir vraiment tellement groooooosse,
Que ne dirais-tu point à la place, je te le crie
D’un gros coup de couteau dans le ziziiiiii
Je vole un bonbon et manie moult armes,
Monsieur le fantôme pk tu lâches vlà les larmes ? X)
J’ai commis un meurtre sur la personne d’un batracien
Ce crime est puni par les lois et pourtant je prends rien
[la forme poétique ici employée est assez lâche au niveau du décompte syllabique, et on remarque qu’il s’agit là d’une constante chez l’auteur : moi je n’ai pas appris à compter donc je vous dis ça j’ai pas vérifié j’ai pas le temps je dois dire qu’on ne touche pas aux tableaux avec le pain du kebab]
[...]
Peut-être est-ce aujourd’hui que ma vie va finir. Ce n’était pas hier, ça ne veut rien dire : je n’ai reçu aucun avertissement et me voilà dans la mouise. De l’espoir au désespoir, qui aurait pu le voir venir ? On aide un camarade, un ami, un frère, en bref un type qu’on a rencontré il y a trente-cinq minutes, et celui-ci nous menace de nous briser en deux pour aucune raison apparente. C’est quoi ce binz ? Panique, pure panique, on se croit un héros et menacé par un sourcil trop froncé, on est forcé de se rendre à l’évidence : je suis né particulièrement tôt et j’aimerais que cela soit pris en compte. J’aurais eu beaucoup de choses à dire à beaucoup de gens, j’espère qu’ils n’étaient pas trop impatients. Très cher petit lapin blanc, très cher gros ours emmitouflé, dans ces hypothétiques derniers instants je vous trouve une place au sein de ma dévorante frayeur. Rire, courir, avoir froid, tout ceci me manquera, une fois crevé. Profitez en bien, vous qui le pouvez encore, et le pourrez encore, vous que l’angoissante main du tueur ne menace pas de sa poigne moite et hurlante. Les mecs, ô combien je vous ai kiffés ! Une autre de mes pensées va vers mon modèle, mon idole, chevalière marine à l’armure marinée : sans doute n’aurais-je pas dû mettre tant de posters de toi dans ma chambre, car tu ne sembles pas bien me le rendre. Yo.
Tout ceci et tout cela, je le dicte dans un (soupir) dictaphone. Croyez-moi, j’aurais adoré de ma plume l’écrire dans un cahier pourvu d’un petit cadenas provocateur, mais cela m’est impossible. Impossible non pas tant parce que je suis à la limite de choir dans le plus nébuleusement louche précipice que Dieu fit [LEQUEL EN QUI CROIS TU ? EN QUI CROIS TU ? EN QUI CROIS TU ?] et que je ne suis donc pas dans la plus apte position corporelle pour rédiger. Impossible plus fondamentalement, car je ne peux enlacer personne. Aucune embrassade, aucune poignée vigoureuse de salutation masculine et masculante, aucune partie de handball, tout ce qui dans ma vie me fut privé me lacère là tout de suite à la seconde. Argh.
C’est aujourd’hui que je vais mourir, et je n’ai jamais eu de bras.
[...]
Impossible de er plus longtemps les sifflements des tuyaux et des sifflets des maîtres de piscines de lave, je me dirige d’un pied maboulé vers l’antagoniste qui depuis si longtemps titille ma zone à titille. J’arrive face à lui. On se regarde. On se guette. On s’en veut. Je le veux.
MOI LE GARCONNET : je prends la parole, fais bien gaffe je vais t’en coller quelques-unes de grosse, de gros coups dans ta gueule.
MONSIEUR RENCONTRE MOI DIX QUINTAL : en un mot tu es zehef cela je le jure.
MOI LE GARCONNET : ne jure pas ne prononce pas le nom du Seigneur en vain !
MONSIEUR RENCONTRE MOI DIX QUINTAL : Lamasticot !!! (il contorsionne son corps chromé afin de former les lettres mdr) je dis ce que je veux quand même regarde l’année prend les chiffres un par un la somme n’est pas 22.
MOI LE GARCONNET : on va en finir et par là je veux dire (fais craquer la plupart de ses doigts) je vais terminer la triste farce qu’est ton existence de clochard binaire en référence au pc
MONSIEUR RENCONTRE MOI DIX QUINTAL : cela ne sera pas aussi facile que tu le crois haha
MOI LE GARCONNET : ah oui
MONSIEUR RENCONTRE MOI DIX QUINTAL : oui hihi
MOI LE GARCONNET : trêve de bip et de boup, tout ceci qui est une farce a bien trop duré à mon humble avis.
MONSIEUR RENCONTRE MOI DIX QUINTAL : je n’ai point boupé.
MOI LE GARCONNET : je m’élance vers toi pour te faire la prise du cobra veninineux
MONSIEUR RENCONTRE MOI DIX QUINTAL : je me transforme dans un écran de nuage et pas de pixel afin d’être plus redoutable encore que je ne l’étais !! (Il se transforme dans un écran de nuage et pas de pixel et surprise : le voici très redoutable, sans doute l’est il au moins 2 fois plus que lorsqu’il fut enscontré la dernière fois)
MOI LE GARCONNET : toi mon toi comment-ce ???
MONSIEUR RENCONTRE MOI DIX QUINTAL : ghiaghia ghiaaa laisse moi te faire souffrir une défaite plus douloureuse que mille morts ! Qui ne sentent rien par essence ! (*dégaine un flingue jaune ocre proche de celui utilisé par Poussin dans sa période gros pinceau)* c’est pas un duel cowboy, la vache elle est morte à cause de tooiiiiii aaaaahh ghiaaa ghiiaaghiia
[ah ouais purée….]
[…]
Tourmente et crainte furent mes deux souveraines compagnes. En des temps aujourd’hui lointain, perdus dans la brume polluée des abysses de mon esprit scarifié, nulle lumière d’affection ne pouvait éclairer mes petits camarades et autres jouets de bois qui parsemaient les très clairsemés champs de mon ignorante enfance. Si aujourd’hui c’est la surface supérieure de mon crâne qui se remarque par son absence d’obscursemé, c’est sans doute que j’ai pu participer à ma manière aux aventures du jeune garçonnet qui me montrât dans sa grande bénévolence la valeur du pardon. Ma mère, créature incubé et succubisante, me battant chaque jour, me fit vénérer de fausses idoles, mais de la vache d’or je sus é par la bonté du choupinant destin à la chèvre crème.
Quel jour ? Quelle nuit ? Quand ai-je été libéré du joug de mes noires pulsions, de ces danses nocturnes qui dans le secret de nos âmes nous poussent à nous animer en de sataniques mouvements contre et même en défi de notre craintif et chétif bulbe raisonnant, qui s’il était plus gros ou vigoureux sans doute serait une muraille de Troie, mais qui toujours se déferait, je le crains, face au plan machiavélique d’un Ulysse mental qui tape un griddy ? Abyme, abyme, ne pleure pas de ton gros œil de m’être vu quitter ma vie de crime et de coup bas au profit d’une tablette graphique où je dessine aujourd’hui les joyeuses escapades amoureuses d’une valeureuse sirène et de la grande sœur fan de Mirai Niki de Petit pied !
Peut-être serait-on surpris : moi, monstre à l’apparence humaine, destructeur d’espoir, terrible représentant de la misère et du lucre, comment ai-je pu être si sensible, si attaché à un message à l’opposé exact de mes dégoûtantes valeurs ? À ceux qui ainsi s’interrogent je leur répondrais que la solution de cette conversion n’est pas en moi, mais dans la qualité même de ce que j’ai éprouvé, et que n’importe quelle créature marchant sur cette terre ne peut que s’attendrir à l’écoute de la douce mélodie se répandant dans d’immémoriaux halls dorés. Des premiers pétales amicaux aux marchés caverneux éclairés par la seule lueur des lucioles, où je me fis une gageur de contribuer à l’éducation d’un pauvre hère sans le sous et sans sanité, rien ne me fit plus regretter les crimes effroyables et meurtres sanguinaires que j’ai commis sur la personne d’enfants et autres nourrissons, et j’ose espérer que la perfection de mon jouage de jeu témoignera de ma très excellente et personnelle rédemption. Après tout, la route que j’ai été conduit à choisir, celle sur laquelle j’ai guidé un chariot autrefois conduit par l’émissaire de la mort elle-même, maltraitant la pauvre bête décharnée la dirigeant et qu’aujourd’hui je bichonne à coup de délicates portions de mélange pain-viande-laitue, cette route donc, c’est celle du gentil, c’est celle de l’innocent, c’est celle du pacifique.
[…]
Allons bon voilà que la lumière se fait basse me voilà dans de beaux draps, manque de lumière voilà qui fait un inconfort à ma marche, ma marche inexorable, et que vois-je y a-t-il quelque chose devant moi. Il faisait bien chaud avant, mais maintenant, ouh il fait normal la température est normale, mais devant moi il y a des structures géométriques, des, des toiles comme de grandes toiles à même le sol eh bien c’est une histoire je ne sais pas si je la conterais plus tard, quoi le fond de l’air est chaud et le sol est gluant ? Je n’ai pas vu de thermomètre depuis longtemps peut-être la température est anormale. Soyons sérieux, il n’y a rien à en dire. À moins que ? S’il y a des toiles il faut identifier qui les fait et traditionnellement il y a peu de créatures qui en font j’en fais mentalement la liste il y a les peintres et les araignées, mais je ne suis pas chez moi je suis dans un quelque part bien étrange comme je n’ai pas manqué de le notifier mentalement à de nombreuses reprises alors peut être y a-t-il en ces basses terres d’autres créatures qui font des toiles, ça m’arrangerait. Oui là je marche et il y a multiples toiles et elles ressemblent à celle laissée par le héros de New York Spiderman, Spiderman tout rouge Spiderman est tout timide rougissant, mais ici elles ne sont pas rouges les toiles et les araignées non plus j’espère qu’elles ne sont pas rouges, car j’espère qu’elles ne sont pas là, ô non. J’en ai vu il y a un moment des araignées et voilà un souvenir tracassant et embêtant, car si j’en ai vu auparavant alors je peux inférer en toute sécurité, mais aussi donc en absence de sécurité complète de ma personne qu’il peut y avoir ici des araignées et non pas des bêtes inconnues ou des artistes figuratifs. J’en ai vu et elles voulaient me vendre à manger. Je mangerais bien un morceau et alors j’aurais bien mangé un morceau à dire vrai demain je mangerais bien encore un morceau, mais manger ce que de petites choses aussi sales se proposent de me vendre et non pas d’offrir ah ça je suis propre sur moi et aussi j’étais dégoûté. Dégoutant les araignées. Les araignées me dégoûtent et ce n’est pas quelque chose que j’invente aujourd’hui certainement c’est ancien, mais je ne saurais dire si bambin j’ai été confronté à ces longues pattes poilues velues crochues insectoidues poisonuses tout ce que je sais c’est que comme la grande partie du monde raisonnable je suis dégoûté des araignées et donc je ne les aime pas. Oh non. Je crois que je viens de voir er loin devant moi une araignée et voilà voilà voilà. Elle était petite et noire et rapide et normale et peut être qu’elle a eu peur de moi peut être était je dans cette situation la très fameuse « grosse bête », il me faut me raccrocher à cette idée je suis énorme je suis titanesque et si parfois je me plais à m’imaginer tout petit cela n’est qu’un exercice de mes fonctions mentales créatrices surpuissantes, car en vérité pour l’univers petiscoide je suis colossal un immense ogre prêt à tout conquérir, mais qui certainement veut juste marcher tout droit vaquer à ses occupations ici directionnelles, mais enfin quel est ce bruissement il est bien fort ? Les araignées n’ont ordinairement pas de cri et ça aussi c’est normal et j’espère que c’est vrai je n’ai jamais entendu un papillon gueuler à la mort et ça m’arrangerait tout à fait que les choses restent ainsi, mais peut être que la raison pour laquelle je n’ai jamais entendu une araignée crier c’est en fait lier à leur petite taille, je suis la grande bête elles sont les petites, peut être qu’une très grosse
[...]
Sur mes corn-flakes mouillés
Sur mes amis les plus surs
Sur la sauce des pâtes de mon plat
Je grave ton blaze
Sur le cadavre de mes ennemis
Sur le cadavre de mes amis ennemis
Sur le front de mes amis amis
J’’inscris ton patronyme
Sur la photocopie de l’image de l’écran de la télé
Sur le dessous d’un dessus de plat
Sur le torse de l’amoureux soldat
Je scribouille ton appellation
Sur les terres chaudes grave chaude
Sur les terres froides devine la température
Sur les piliers d’une maison vide
Je te note toi
Nutdealer
[Anagramme de Unrelated, ce qui sans doute fait sens, car de ce age je n’entends absolument rien, non pas parce que je suis stupide, mais parce que je ne suis pas encore assez savant. Je coupe ici les extraits, qui demeurent en quantité conséquente sous mon bras affairé et transpirant. La traduction des ages suivants, leurs minutieux décodages, reste à faire, et, étant menacé par de sombres figures munies de pistolets et de gros yeux agréables, je crains de ne pouvoir les livrer au monde. Qu’on m’excuse de ne pas finir cet accouchement.]