Je n’avais pas d’attentes en lançant le jeu. Un simple jeu d’horreur, où il faut bêtement tuer des monstres.
Alors je les ai tués. Un à un. Je voulais purifier chaque pièce où je posais les pieds.
Mon perfectionnisme ne tolérait pas que des monstres subsistent dans la pièce.
Pourtant, ils étaient inoffensifs. J’aurais pu les éviter, les contourner et les ignorer. Mais pour une raison qui m’échappe, je ne pouvais pas les laisser dans mon espace. Leur présence, leurs cris me dérangeaient.
Et je suis restée. Beaucoup trop longtemps, à Silent Hill. Je me suis perdue dans le labyrinthe que le jeu m’imposait.
Le personnage que j’incarnais n’a pas pu accepter ces démons — les siens. J’ai é trop de temps dans cette ville, à vouloir tout purifier, au lieu de fuir.
La descente aux enfers s’est imposée à lui.
Et à travers lui, j’ai compris la portée de nos résistances intérieures — et la symbolique du jeu.
Alors il a choisi de s’enfoncer dans les eaux troubles.
Là où les cris se taisent.
Là où l’ombre, et cette ville étrange, cessent d’exister.
10/10