La quatrième itération de Resident Evil m'avait convaincu que l'orientation action de la série pouvait être le renouveau d'une franchise qui commençait à s'épuiser. Oui, certes, mais il aurait fallu poursuivre dans cet effort d'évolution et continuer d'innover. Et non, RE 5 reprend les mécanismes de son prédécesseur sans rien y changer, ni dans le gameplay, ni dans l'histoire.
Le gameplay s'avère alors horripilant. Ce qu'on avait pardonné au quatrième opus devient ici intolérable : un mec surentraîné incapable de marcher et de viser en même temps ? Qui se prend des murs tous les quatre mètres ? La prise en main est tortueuse et il s'avère parfois épique de remonter un couloir un peu étroit. Mais quand même, camper sur ses jambes, sans plus bouger, pour pouvoir tirer... Quand même, quoi. Et que dire de la présence d'une demoiselle aux courbes attrayantes à nos côtés ? Outre sa plastique, l'IA qui la gère relève juste de l'autisme le plus complet. Elle agit en dépit du bon sens et entre soudainement dans un mutisme total quand il faut aider le joueur. Hourra.
L'histoire n'est pas inintéressante, elle brille simplement par son inexistence. Tant et si bien qu'en écrivant, je me suis même dit qu'il était inutile de vous prévenir d'éventuels spoils, je ne vois même pas ce qui pourrait encore surprendre un joueur. Le look Neo de Wesker peut-être ? Un bon coup de bourre pour essayer de rendre le personnage charismatique... à tort. Très sincèrement, j'ai essayé de m'accrocher à cette histoire d'expérimentations en Afrique, en vain. Pas même l'apparition de Jill n'est parvenue à relever le niveau.
Conclusion : Si une sixième itération est prévue, les enfants, va falloir relever les manches et arrêter de croire qu'un coup de frais tous les dix ans peut permettre de relever le niveau, surtout pas quand Dead Space commence à se tailler une part du lion