Phoenix Wright: Ace Attorney - Trials and Tribulations
8.2
Phoenix Wright: Ace Attorney - Trials and Tribulations

Jeu de Capcom (2004Nintendo Switch)

Une Objection Qui Fait Le Café

Troisième épisode de la licence, ce Phoenix Wright : Ace Attorney – Trials and Tribulations possède d’une part un nom interminable et d’autre part la lourde tâche de terminer une trilogie initiée trois ans plus tôt. On y incarne toujours Phoenix Wright, mais pas que, et on défend toujours des gens dans un savant et unique mélange de Point'n Click et de Visual Novel.



Le jeu est totalement dans la continuité de Justice for All. Les enquêtes et les procès n’ont aucun secret pour celui ou celle qui a fait les jeux précédents. Cela implique que les qualités et les défauts sont les mêmes. Les enquêtes sont toujours les phases les plus molles, mais toujours mieux rythmées grâce au Magatama. Les procès sont toujours palpitants, mais continuent avec le fait qu’il faille revenir en arrière dans les contre-interrogatoires pour avancer. C'est toujours aussi peu intuitif et peu logique d'un point de vu de la narration. Si vous avez le malheur de trouver la solution trop vite ou de ne pas proposer les pièces à conviction dans le bon ordre ou sur la bonne phrase, le jeu vous rit au nez. Merveilleux. Au-delà de ça, par rapport aux deux aînés, le jeu m’a paru plus tiré par les cheveux par moment pour faire avancer l’intrigue. Pourtant, j’ai l’impression qu’en même temps, le jeu décide au bout d’un moment de guider davantage le joueur. Les nouvelles enquêtes dénotent des précédentes. De ce fait, le jeu évite toute forme de redite. Le nouveau procureur Godot est plus appréciable que Franziska von Karma. Bref, du Ace Attorney classique.



Là où le jeu excelle, c’est dans son scénario. Si l’histoire générale des deux premiers jeux était sympathique sans devenir incroyable, là on sent un réel effort et une maitrise remarquable. En effet, le jeu distille des éléments ici et là durant le déroulement, l’air de rien, pour finalement, lors du dernier épisode, créer une tension et une implication du joueur sans précédent. On ne le sait pas encore, mais l’épisode 5 commence bien avant. En plus, le jeu a le bon goût d’approfondir les histoires des jeux précédents. Alors que tout semblait bouclé, AA3 ouvre de nouvelles portes pour cre davantage. Pour approfondir le tout, le jeu montre une maitrise de storytelling notable. Je n’ai jamais été aussi impatient de connaitre la suite d’une enquête, alors qu’on est qu’au début. Le dénouement final est un climax fascinant et on ressent une certaine émotion à la fin, il faut l’avouer.



Bref, malgré les défauts inhérents des jeux précédents, Ace Attorney : Phoenix Wright – Trials et Tribulations réussit à mettre la barre très haut. Pour cela, il s’appuie sur des éléments posés dans les jeux précédents. On est pris dans un tout dès le début. Les scénaristes ont su montrer comment on pouvait rendre un jeu pareil pertinent. À présent, ils n’auront plus le droit de refaire de banales histoires qui s’enchainent sans décevoir le joueur. J’espère qu’ils sauront garder cette vision pour la suite, car cela leur réussit.

9
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le 21 avr. 2025

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PatateDeLespace

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