Tombé sur la série Ace Attorney par hasard, le premier opus est le deuxième auquel j'ai pu joué après "Justice for All". Un jeune avocat accompagné d'une jeune médium vont er une trentaine d'heures à gérer 4 affaires de meurtre entre phases d'enquêtes louches et concours de bluff au tribunal.
Episode 1 - La première Volte-face : 8/10
La note de ce premier épisode est en parti dû à son caractère mythique, additionné à sa simplicité qui permet, en 20 minutes, à n'importe quel néophyte de s'impregner du gameplay. C'est un tutorial efficace, et en plus assez drôle.
Episode 2 - La Volte-face des soeurs : 6/10
Suite à un premier procès simple/simpliste, le jeu nous plonge directement dans le vif du scénario. Là où le premier épisode était une introduction au gameplay, celui-ci est une introduction à l'univers puisque tous les épisodes qui suivront découleront du procès de celui-ci. C'est sans doute cette pression mise sur ses épaules qui fait s'écrouler cet épisode qui, malgré ses bonnes idées, n'arrive pas à déer la note de 6/10, la faute à un dénouement trop hâtif et pas assez gratifiant pour le joueur.
Episode 3 - La Volte-face du Samouraï : 6/10
Si le contexte et les personnages de cet épisode ont de quoi être séduisants (ainsi que la musique du samouraï d'acier, sans doute l'une des musiques les plus cultes du jeu) l'enquête ainsi que les procès sont assez oubliables, faute à des studios de cinéma vides et à un dénouement peu convaincant.
Episode 4 - Adieux et Volte-face : 10/10
Après trois épisodes assez lents et simples, sans doute nécessaires afin que le joueur s’accommode à l'univers et au gameplay, ce dernier chapitre est ce que l'on attendait de ce premier opus. Il répond efficacement à toutes les interrogations disséminées dans le jeu liées à Benjamin Hunter, éternel rival de Phoenix Wright, augmentant drastiquement la note générale du jeu. Ce chapitre est bourré de bonnes idées avec des volte-face efficaces, des personnages emblématiques et le méchant le plus emblématique de la série: le procureur Manfred Von Karma qui remplit parfaitement son rôle.
L'épisode est également très bon pour sa réflexion sur le rôle d'un avocat de la défense et d'un procureur, réflexion qu'il agrémente d'exemples clairs et précis intégrés au scénario.
Le jeu se finit ainsi après plus de 10 heures é sur ce dernier chapitre, dont l'ouverture ne présageait rien de bon. Il demeure alors...
HOLD IT !
Chapitre 5 - Phoenix renait de ses cendres : 10/10
Aïe: difficile, après un tel dénouement et des crédits si efficaces, de se replonger dans un épisode DLC sans doute très oubliable et court. C'est ce que je croyais, presque mécontent de ce contenu supplémentaire.
Ce chapitre bonus est en vérité le plus long et le plus complet de toute la série, surant le Chapitre 5 sur bien des aspects. Les phases d'enquête scientifiques et les vidéos en 3D sont loin d'être un simple gadgets puisqu'ils participent efficacement à l'immersion et complexifient les procès. Le dénouement restera dans les mémoires, au même titre que la difficulté particulièrement corsée de l'épisode qui ajoute le peu de piment qui manquait au jeu.
Aussi : Toute la musique du jeu est iconique et totalement culte, qualité qui s'étendra à ses deux suites. La traduction française est également très bonne, tout comme les personnages colorés et souvent assez drôles.
Conclusion : 9/10
Bien que ses trois premiers épisodes demeurent assez simplistes face à ses suites, cette économie scénaristique était nécessaire pour permettre à la série une difficulté ainsi qu'une qualité d'écriture croissante tout au long de ses trois jeux. Les deux derniers épisodes du jeu n'ont cependant rien à envier à leurs successeurs grâce à la maitrise de l'écriture qui le rend inoubliables et marquants. Cet épisode a également introduit quelques pistes de réflexion universelles sur le fonctionnement de la justice, pistes qui seront complétées dans le second opus, "Justice for All".