La musique est pour tout le monde. Tout le monde peut devenir auditeur, tout le monde peut devenir musicien. Et c'est pareil pour le théâtre.
Et donc pas de grandiloquence inutile dans ce jeu, les ménestrels qui servent de héros sont avant tout des punks amoureux d'art et de voyage. On est clairement pas là pour se prendre la tête à vouloir jouer juste, jouer bien.
Once Upon a Jester c'est le plaisir de l'improvisation, à la fois par les compositions semi-aléatoire voire parfois totalement libres que l'on va créer (des musiques, du théâtre, du dessin) mais aussi et surtout parce que tout le contenu, que ça soit les dialogues, les sprites, la mise en scène et bien sûr les musiques, tout cela respire le lâcher prise.
On sent que Bonte Avond ont mis toutes les conneries qui leur ait par la tête parce que c'est cool, parce que c'est marrant, parce que c'est beau. Et si c'est bancal, c'est d'autant plus cool, marrant et beau parce que ça sonne authentique.
En résulte un jeu très généreux, les auteurs n'hésitent pas même à casser la structure (de plusieurs manières) juste pour câler une musique ou une blague comme ça grattos.
On est à l'opposé total de la nourriture industrielle qui sort des studios AAA, ici c'est plutôt le cliché de la petite bande qui fait ses trucs dans son coin, au fond d'un garage.
C'est un jeu qui réchauffe le coeur comme une grande soirée avec tous les potes, des délires un peu aléatoire qu'on ne saurait expliquer, un feu de camp et une guitare.