Alors qu’il ret Clover Studio, studio créé par Capcom, Hideki Kamiya dirige un nouveau projet : Okami. Noyé dans le folklore japonais, le jeu raconte l’histoire d’Amateratsu, déesse du soleil, qui doit protéger le monde des humains contre les démons. Pour cela, elle devra retrouver ses pouvoirs pour pouvoir utiliser le plein potentiel du Pinceau Céleste. Accompagnée d’Issun, une espèce de lutin, artiste errant, nos deux amis vont effectuer de sacrées rencontres au cours de leurs aventures. Okami est sorti sur de nombreux s. Ici, nous traiterons de la version Wii, portée par Ready at Dawn.
Le premier défaut qu’on remarque dans ce jeu, c’est son rythme. L’introduction dure près de 20min. Ajoutez à cela les dialogues qui sont interminables. Le jeu est extrêmement bavard, soit pour faire des commentaires inutiles, soit pour dire des éléments que l’on savait déjà. C’est usant. Le jeu est pourtant très drôle, mais cet humour est parfois noyé au milieu des dialogues que l’on subit. Okami est-ce qu’on pourrait qualifier de Zelda Like. En effet, l’aventure présente énormément de points de similitude. On a notamment la présence de donjons, dont le premier arrive au bout de 6-7h de jeu. Et encore, ce sont des donjons très courts et très simples, rien à voir avec les dédales dans Zelda. Là encore, Okami souffre énormément d’un problème de rythme. De plus, le jeu est décomposé en trois parties. La première est un peu lente et fait office d’introduction, le milieu est le plus fun avec un scénario qui se lance réellement et des phases de gameplay plus variées. Enfin, le dernier tiers parait presque de trop. Le jeu s’étale sur 30h inégales en termes d'intensité.
Si le jeu est cassé sur le rythme, de nombreux points sont pratiquement irréprochables. Premièrement, la bande originale est une des meilleures jamais créées dans le jeu vidéo. Rien n’est à jeter, nombreuses sont les musiques marquantes, toujours dans un style traditionnel japonais. De plus, la direction artistique et l’esthétisme sont excellents. Le cel shading a rarement eu un rendu aussi réussi dans un jeu. Ce style s’associe très bien avec le côté peinture de l'ensemble.
En effet, un élément de gameplay central est le Pinceau Céleste. Durant l’aventure, on va débloquer des pouvoirs qui nous permettront d’interagir avec les éléments et le décor. Au début, le maniement est infect sur Wii. Le jeu cherche à profiter du motion gaming pour tracer, ce qui manque énormément de précision. Par moment, on ne sait pas pourquoi le jeu ne reconnait pas notre symbole et c’est juste rageant. On peut recommencer plusieurs fois sans comprendre pourquoi. Parfois, c’est parce qu’un petit élément de décor déborde sur notre tracé et casse tout. Il arrive aussi que le jeu reconnaisse notre symbole, mais l’interprète mal. Par exemple, faire apparaitre le soleil au lieu de faire fleurir un arbre. Au début, on s’arrache les cheveux, puis on commence à prendre la main. En fin de partie, ça e mieux, mais ça reste encore capricieux. Pour ce qui est des combats, encore une fois, le motion gaming est employé pour faire attaquer Amateratsu en agitant la wiimote. Évidemment, à condition de détecter le coup de manette, ce qui n’est pas toujours le cas. Il est difficile d’avoir un timing précis, notamment pour les combos du jeu. Ajoutez à ça la difficulté dans ce jeu à apprécier les distances durant les combats, il y a de quoi piquer une crise par moment.
Bref, Okami est sympathique, mais a tendance à tirer en longueur. Le jeu parait long et mal rythmé à plusieurs niveaux. De plus, même si une fois maitrisé, il devient satisfaisant, le gameplay est par moment capricieux. Je pense quand même que cette version possède un charme unique par rapport aux autres. Le jeu est tiré vers le haut grâce à sa BO, ses graphismes et son humour. Les personnages sont aussi attachants et on finit par s’y plaire dans cet univers. Hideki Kamiya a quitté Platinum Games et la suite d’Okami a été annoncée. Espérons qu’ils sauront apprendre de leurs erreurs.