On en parle de l'extension plein tarif ? Parce que c'est ce que c'est, une extension de la même chose à laquelle on ajoute quelques améliorations. Les plus importantes sont dû au pouvoir spécifique de Miles. Elles rendent d'ailleurs le jeu encore plus facile, surtout les phases d'infiltrations, tellement Spider-Man est surpuissant.
Ceci dit, l'antagoniste aussi est trop puissant. Avec son système d'impression 3D immédiate de ce qu'on veut qui donne bien l'impression qu'Otto Octavius, qui a é des années sur sa technologie de prothèse controlée par la pensée, était en fait un incompétent de première même pas digne de son orgueil intellectuel. Pas terrible d'amoindrir un personnage pourtant bien mieux écrit.
L'écriture c'est pas non plus le fort de ces jeux Spider-Man, mais là ça y va fort dans la banalité. Heureusement que cette fois aussi la production impeccable rattrape ça. Il n'y a bien que l'oncle Aaron qui est un peu intéressant et arrive à être un personnage moralement gris, là où Tinkerer (l'antagoniste) échoue complètement. Ca aurait pu permettre de questionner les valeurs de Miles. En parlant de lui, il est décidément inable. Bien trop enfantin pour un type de 17 ans, sans aucun charisme ni profondeur avec une vf raté. L'acteur n'a pas du tout cette voix en réalité et doit forcer pour la produire, ce qui donne cette impression bizarre d'entendre un enfant de 8 ans parler. Et pourtant, c'est pas la matière qui manquait.
Certes, c'est un cliché de noir américain, qui aime le hip hop et le basket mais bon. Peter est lui aussi un cliché de geek à lunettes surdoué et impopulaire. Spider-Man est d'autant plus touchant qu'il est banal sous le masque. La matière dont je parle se trouve dans le contexte du quartier de Harlem avec sa pauvreté, ses minorités opprimés par un système qui s'en fout d'eux et son esprit de communauté.
Cette ambiance est si parlante qu'on arrive à la ressentir alors qu'elle est superficiel. En plus, ça récupère le concept de l'araignée sympa du quartier qu'est Spider-Man à la base pour l'intégrer dans ce que je viens dire. Mais là aussi c'est assez fade. Il y aurait pu avoir un propos sur les classes sociale basses, sur le racisme éventuellement, quelque chose avec un peu d'identité. Pas juste du consensuel type MCU.
C'est presque agaçant car, encore une fois tout ça est présent. On a vraiment pas de sensation de redondance avec l'univers de Peter. Qu'on aime ou pas, c'est plutôt agréable de voir la justesse de cette représentation de la jeunesse du 21e siècle faites de digital.