Madeleine de Proust

Excellente alternative aux Mortal Kombat d'alors, Killer Instinct n'en était pas moins brutal. Chacun des personnages répondait à un style de jeu unique, et pouvait se montrer particulièrement létal si on se donnait la peine de les maitriser. Du squelette, très nerveux, à base de glissades vers l'avant, à la femme qui se transforme en panthère, en ant par l'indien qui savate sévère à coup de tomahawk et termine par un coup de boule qui l'envoie dans les airs (!). Glacius, en particulier, était un homme de glace assez technique mais malléable, lequel pouvait fondre et reprendre forme assez brutalement. On y retrouvait un système de finish, de longues combinaisons de coups, et le genre de boss à deux têtes qu'il vaut mieux ne pas laisser agir.

Des choses sommes toute assez classiques, mais avec ce petit plus dans l'ambiance, très industriel. Avec le recul, c'est le premiers jeu de combat qui m'a vu apprendre des enchainements par cœur. Difficile, donc, d'en oublier le moindre bruitage, la moindre musique, le moindre personnage.

Killer Instinct, c'est un peu ma madeleine de Proust entachée de sang. Quel dommage que la licence ait par la suite été un immense gachis.