Kill Knight
6.2
Kill Knight

Jeu de Playside (2024PC)

Un K. K. difficile

Kill Knight (2024) est un « twin-stick shooter »/roguelite signé par le studio australien Playside. On y incarne un chevalier projeté dans les Enfers : une succession d’arènes où déferlent vagues d’ennemis et boss toujours plus agressifs. L’objectif est simple : survivre et obtenir le meilleur score possible. Très arcade et technique, Kill Knight demande une concentration à toute épreuve notamment en ce qui concerne la gestion du multiplicateur de combo qui cesse dès qu’on arrête d’éliminer des monstres. Ce score est fondamental si vous désirez monter en puissance. Rapidité d’exécution, précision des tirs et mouvements et prise de risque sont les ingrédients clés du gameplay. L’idée est de trouver l’équilibre entre l’agressivité et la survie puisqu’au-delà du gameplay, le jeu est très difficile, en particulier les derniers niveaux qui demandent une concentration et une endurance importante.

L’aspect roguelite apparaît lors de l’amélioration permanente de l’arsenal de votre personnage. On peut acheter, moyennant de la monnaie récoltée à la fin des niveaux, de nouvelles armures (gain de points de vie, vitesse de déplacement, réduction des dégâts etc.), de nouvelles armes (amélioration ou variation du tir principal), de nouveaux modules (recharger plus vite, projectiles à têtes chercheuses, sprint plus fréquent ou plus long etc.). Cependant, je mets en garde mon lecteur car la courbe de progression est raide. Obtenir suffisamment de points pour débloquer les meilleurs upgrades impose de maintenir le combo, d’éliminer très vite les élites et de relever les défis annexes, trois exigences difficiles à remplir quand on débute Après environ douze heures de jeu (40 % des succès), je n’ai toujours pas bouclé l’avant-dernier niveau en difficulté « Knight ». Même en jouant bien, il faut répéter les sessions pour engranger les ressources nécessaires. La progression s’avère donc lente, parfois frustrante, surtout si l’on s’attend à une montée en puissance aussi rapide que dans Hadès ou Vampire Survivors. C’est un choix discutable qui prolonge la durée de vie artificiellement selon moi.

Enfin, j’ai trouvé la direction artistique plutôt intéressante au début, cette palette de couleurs originales (magenta et noir) qui colle bien aux Enfers mais dont l’ambiance évolue peu. On traverse une succession d’arènes qui partagent les mêmes textures, les mêmes décors, la même palette de couleurs. Il n’y a pas de rupture esthétique marquant la progression du joueur et je trouve cela dommage.

Un 6/10 un peu sévère malgré un système de tir solide et des idées de gameplay bien foutues sans être transcendantes. Au final, je trouve que Kill Knight ne parvient pas à franchir le cap qui le ferait er du statut de « bon défouloir » à « classique » du twin-stick/roguelite. Entre la progression trop lente voire frustrante, la direction artistique qui n’évolue pas d’un iota, et la concurrence agacée dans ce genre, la production de Playside peine à laisser une vraie empreinte. En l’état, il reste un titre respectable pour les puristes, bien réalisé, mais sans la petite étincelle qui fait qu’on y repense des mois plus tard. Un titre recommandé aux amateurs de challenge brut.

6
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il y a 7 jours

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silaxe

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