Dishonored 2 prend place 15 ans après les évènements du premier opus, alors qu'Emily est renversée par Delilah, antagoniste déjà apparue dans les aventures de Daud. Après plus de 100 heures ées sur le premier opus, j'attendais cette suite de pied ferme, et je ne suis pas déçu.
Nous incarnons au choix Corvo ou Emily, aux pouvoirs suffisamment variés pour sentir un réelle différence dans le gameplay sans pour autant se sentir dépaysé en ant d'un personnage à l'autre (impossible en cours de partie, il faut faire le jeu avec un seul personnage). Comme vous le savez sans doute, dans le gameplay de dishonored, tout est question de choix, de quelle manière vous allez jouer. La bonne nouvelle, c'est que ça fonctionne super bien quel que soit le style que vous choisissez. La furtivité est toujours aussi plaisante, les ennemis sont plus malins et font plus mal (en difficulté supérieure en tout cas, mieux vaut rester discret), et les combats ont été revus pour être plus fun, plus variés (plus gore aussi), en proposant un bon challenge. Les pouvoirs (que vous pouvez ref en début de jeu, mais faites le après avoir fait le jeu une fois, ils valent le coup) sont très utiles et n'ont d'autres limites que la manière dont vous vous en servez, de la plus basique à la plus créative (et meurtrière). Car c'est peut être là la plus grande force de Dishonored 2 (du premier aussi), c'est un jeu qui pousse le joueur à être malin, à avoir des idées, et pas qu'avec les pouvoirs, mais dans tout le jeu. Dishonored, c'est des pouvoirs, des gadgets, une map géniale et démerde toi, tu joue comme tu veux, trouve toi une issue, ne tue personne en ant comme une ombre ou tue hommes, femmes, enfants et bébés chats, l'important c'est que tu t'amuses (et que tu reste en vie), personne te diras comment tu dois procéder, à toi de trouver comment faire si tu veux buter personne (ou tout le monde en même temps dans une pièce) . Et c'est peut être l'un des seuls jeux (en tous les cas le seul AAA, à par le premier, et deus ex mais dans une bien moindre mesure) à proposer une telle ouverture, une telle richesse dans son gameplay et son level design. Car bien sûr le level design est excellent (nécessaire pour un jeu d'infiltration), cohérent de bout en bout, de nombreux chemins sont exploitables et nous invitent à l'exploration. Donc le gameplay de ce jeu est quasi parfait (à par quelques bugs pour aller se mettre sous une table) et adaptable selon vos envies (finissable sans tuer quiconque, sans se faire voir, sans pouvoirs). Pour finir avec le gameplay, les devs ont eu la bonne idée d'intégrer des mécaniques uniques dans quelques niveaux, spécifiques à ceux-ci, ce qui peut changer drastiquement la manière de jouer.
Mais Dishonored 2 a encore plus à offrir, grâce une direction artistique absolument sublime, l'architecture et la richesse de Karnaca font du jeu un spectacle de tout les instants, rien n'a été laissé au hasard et on veut découvrir chaque recoin de Karnaca, de ses bâtiments infestés de mouches de sang à la magnifique villa du duc. Rarement un jeu m'aura autant impressionné par ses décors, à l’architecture et la cohérence parfaite, au service d'un univers riche et original. Chaque niveau aura d'ailleurs une personnalité propre en terme de direction artistique, ce qui permet de toujours maintenir l’intérêt et la surprise du joueur.
L'histoire du jeu sers d'ailleurs bien cet univers, plus originale et réussie que celle du premier. Les apparitions de l'Outsider sont toujours aussi cools (même si je préférais celle du premier, où il s'attardait plus sur nos actions), et la narration est globalement réussie, notamment grâce au fait que le personnage principal puisse parler (marre des carpes) avec des dialogues réussis (et qui varient en fonction de vos actions, la fin changera également si vous vous comportez en boucher ou non), également grâce au cœur et aux différents personnages croisés durant le jeu. Petit bémol, je ne suis pas très fan des illustrations avec voix off, les dessins ne sont pas super beaux, du coup ça fait un peu cheap. Le jeu dure une vingtaine d'heures, avec une très (très) grande rejouabilité.
Alors oui, il y a quelques bugs, c'est optimisé avec les fesses au lancement et ça manque de challenge en fin de jeu, mais il sera idiot de manquer un jeu aussi intelligent, beau et riche (et qui ne prend pas les joueurs pour des assistés) pour si peu.