Des champignons, une pincée de gamepad, et une bonne dose de fun.
Captain Toad: Treasure Tracker est un jeu développé et édité par Nintendo en 2014 (2015 en Europe).
A l'origine, le jeu est une démo technique mettant en scène Link (héro d'une autre série phare de l'éditeur...). Shigeru Miyamoto ("papa" de Mario et Zelda) aurait été tellement enthousiasmé par les mécaniques de gameplay de cette démo qu'il aurait insisté pour qu'on s'en serve dans le prochain Mario. Ceci a abouti à la création de mini-jeux mettant en scène Captain Toad dans Super Mario 3D World, édité en 2013 sur Wii U. Le succès et les retours positifs des joueurs ont donc abouti, un an plus tard, à la création de cet épisode "spin-off", totalement dédié aux aventures du petit champignon chasseur de trésors.
On incarne donc Captain Toad, parti à la recherche d'une étoile dorée en compagnie de son assistante, Toadette. Les deux aventuriers sont sur le point d'atteindre leur but, quand un oiseau géant nommé Wingo emporte l'étoile et la malheureuse assistante. Ni une, ni deux, Toad se lance à la poursuite de tout ce petit monde.
Il va donc falloir progresser dans une succession de plusieurs niveaux, l'objectif étant d'atteindre, dans chacun, une étoile. Captain Toad peut seulement se déplacer et interagir avec des objets: il ne peut ni sauter, ni se battre. Le gameplay repose donc surtout sur la recherche, l'observation et la reflexion: jouer sur l'angle de camera permet au joueur de découvrir le age à emprunter ainsi que divers éléments cachés. Des mécaniques originales viennent renforcer le tout, mettant en avant les fonctionnalités du gamepad: il faudra parfois viser des ennemis ou déplacer des blocs à l'aide de l'écran tactile, souffler pour activer des ventilateurs, etc...
Captain Toad est un très bon jeu.
Si l'objectif est à chaque fois le même, les développeurs ont décliné le concept dans de nombreuses épreuves très différentes: on alterne très souvent entre réflexion, recherche et action, et on a rarement l'impression de refaire la même chose.
Le jeu est très facile dès lors qu'on se cantonne à vouloir atteindre l'étoile pour er au niveau suivant. Mais ce n'est pas forcément un mal. D'une part, le jeu est parfait pour initier de jeunes joueurs et pour jouer en famille. D'autre part, les objectifs secondaires permettent d'augmenter la difficulté et la durée de vie: chaque niveau contient trois diamants à récolter, un objectif caché (qui est dévoilé après avoir terminé le niveau) et un objectif de temps à ne pas déer pour atteindre l'étoile (très ardu dans certains niveaux).
La direction artistique fait des merveilles, pour peu que l'on ne soit pas totalement allergique au style enfantin et naïf de l'univers Mario. Les niveaux sont chaleureux et colorés, et leurs décors sont très variés. Les musiques font leur job, collant parfaitement avec l'ambiance des différents niveaux.
Cette direction artistique est totalement cohérente avec la facilité (relative) du jeu: le but premier des développeurs n'était pas d'offrir du challenge dans un univers sombre et adulte, mais des moments de plaisirs conviviaux devant un jeu pouvant réunir plus jeunes et adultes, gamers confirmés et néophytes. Trop de difficulté aurait nui au jeu, en lui apportant une dimension "challenge" qui aurait pu susciter un sentiment de redondance. Ici, on enchaîne des niveaux variés rapidement, on se e la manette, on s'amuse parce que c'est moins ennuyeux que d'attendre de voir l'autre terminer son niveau de manière lente et laborieuse.