BioShock Infinite
7.5
BioShock Infinite

Jeu de 2K Games (2013Xbox One)

Bataille au Septième Ciel

Ça y est, j'ai fini la trilogie BioShock ! Ce fut une aventure très prennante et je suis sincèrement triste que cette odyssée vidéoludique doive s'achever. Alors pour fêter cette fin, je me suis dit que je pourrais écrire une chronique sur le dernier et le plus critiqué des opus de la saga.


Pour BioShock Infinite, fini la cité sous-marine, on décolle pour Columbia, une cité américaine nationaliste et pro-chrétienne steampunk dirigée d'une main de fer par un prophète. On incarne Booker Dewitt, un ancien de l'agence Pinkerton qui est chargé d'aller sauver une fille retenue prisonnière dans la cité flottante. Seulement voilà, notre arrivée à Columbia n'est pas bien vue par le maître des lieux, et ce qui devait être une mission de sauvetage va s'avérer être une escapade à travers les nuages.

Troisième et dernier opus (à ce jour) de la saga, le jeu est un FPS d'action-aventure où on peut utiliser des armes à feu et des super-pouvoirs procurés par des cristaux.


Le début est vraiment cool, on arrive en ville, on profite des jolis décors, et puis l'action commence, pif paf pouf, on sauve Elizabeth, l'aventure recommence et voilà. En tant que jeu, cet opus ne révolutionne pas le genre, sutout si on le compare à ses grands frères, mais il a quand même son lot de bonne choses et de nouveautés qui apportent quelque chose de nouveau à la licence.


La direction artistique déjà, très différente des deux autres jeux et dans un univers totalement différent. Dans la ville sous-marine de Rapture, tout était plus sombre, humide et glauque, alors qu'à Columbia, tout est plus lumineux et onirique. J'ai presque eu honte d'être venu foutre la merde dans cette ville avec ma mitrailleuse !

Les décors steampunks et l'architecture sortie du début du XXème siècle américain procure quelque chose de nouveau, une certaine fraîcheur. Columbia est aussi une ville plus vivante que Rapture, plus proche d'un Disney Land à la sauce raciste que de New-York.

La grosse différence avec les deux premiers jeux, c'est surtout l'ambiance. BioShock 1 et 2 avaient un aspect stressant parfois même horrifique. On était dans des zones sombres, dans des lieux abandonnés, et les ennemis surgissaient derrière nous en hurlant. Ici ce n'est pas le cas, les ennemis nous assaillent de front par vagues, tels de braves petits soldats exécutant les ordres.


Et cette différence va permettre d'aborder le gameplay.

Comme je viens de le dire, on affronte des vagues d'ennemis armés jusqu'aux dents. Des flics, des révolutionnaires, des cyborgs, des pyromanes, un vaste éventail de méchants qui veulent nous faire la peau. Ce qu'il y a de bien avec les ennemis c'est qu'ils sont variés, chacun possède ses capacités et sa stratégie pour être abbatu plus vite. Sauf si comme moi vous êste un bourrin et que vous maintenez votre gâchette enfoncée sur la moindre cible sans réfléchir.

Et si vous êtes fan de fusillades et de "gunfights" comme disent les djeuns, vous allez adorer ce jeu. Manque de bol, ce n'est pas mon cas.


Ce qui était bien dans les deux premiers jeux c'était la rareté des ennemis, rajoutant une part à l'ambiance anxieuse dont je parlais plus tôt. Mais ici on est en permanence en train de tirer sur des hordes de soldats comme si on était dans un jeu de tir générique. Même les ennemis qui paraissent imposants et dangereux à la première rencontre finissent par être juste des sacs de PV en plus qu'on dégomme sans se poser de question. Alors bien sûr, c'est pas si grave que ça, et ça se justifie par le fait que Columbia est une ville encore pleinement habitée contrairement à Rapture. Mais bon, j'avais demandé BioShock moi, pas Call of Duty...

Dernier et rapide point sur le gameplay, les armes. Mon dieu que je déteste le sytème d'armement de ce jeu ! On ne peut porter que DEUX armes avec nous. DEUX ! Et c'est terrible parce que l'arsenal est assez vaste, bien que pas mal d'armes se ressemblent. On finit par s'habituer à n'avoir que deux flingues, mais bon moi ça me manque de pouvoir er de la mitrailleuse au pistolet à rivet au fusil harpon en ant par le lance-flammes !


Et bien sûr, je ne pouvais pas faire une critique de ce jeu sans parler de l'élément sur lequel tout le monde a râlé : l'histoire.

Au début c'est cool, tu dois sauver une fille d'une ville autoritaire aux décors stylés. Ensuite on apprend qu'il y a une armée rebelle et que la fille peut ouvrir des portails vers d'autres mondes. Et puis il y a des voyages dans le temps et l'espace, des fantômes et des quiproquos interdimmensionnels. Ah, bon.

Alors pour les voyages entre les mondes c'est pas si grave, mais l'histoire du jeu est un tel entremêlement de trucs et de machins qu'à la fin on ne sait plus qui fait quoi. La toute fin est d'ailleurs juste abherrante, elle nous fait poser plus de questions qu'elle ne devrait en résoudre. Et c'est dommage parce qu'il y a de bonne idées dans le tas, les voyages dimmensionnels, quand c'est maîtrisé c'est pas une mauvaise idée. Mais là c'est juste allé trop loin.


Wow, je réalise que j'ai fait que critiquer jusque là, et pourtant mon intention n'est pas de cracher sur le jeu. Au contraire, je l'aime bien. Il y a plein de bonnes choses à en tirer, que ce soit dans le gameplay ou l'histoire.

Une ville volante steampunk technologiquement plus avancée et gouvernée par un prophète raciste et détestable, je dis oui ! Rapture était un lieu incroyable, Columbia l'est également. Les personnages aussi sont aussi mémorables que ceux des premiers jeux : la fille qui n'a rien d'une demoiselle en détresse, un anti-héros qui cherche à fuir son é, un soldat fanatique de la guerre, une leader de rebellion loin d'être aussi sympa qu'elle en donne l'air, et ainsi de suite. C'est juste dommage que cette galerie de personnages tous très intéressants ne soient pas plus développés et mis en avant dans l'histoire, beaucoup d'entre eux ne servent que de prétextes à une sous-intrigue.

Pour le gameplay, on retrouve un sytème assez proche de celui des plasmides des deux premiers jeux en un peu moins poussé, des équipements qui remplacent les fortifiants mais en un peu moins poussé...Ouais je sais je critique toujours là. On a les phases en aérotram qui sont plutôt cools et offre des moments dynamiques vraiment sympa, et le gameplay dans son ensemble est plutôt agréable.


Certains le disent "correct", d'autres "génial", d'autres misérables, quoi qu'il en soit BioShock Infinite est le jeu de la saga qui invite le plus à la discussion. Si on le compare à ses deux prédecesseurs, il fait pâle figure, mais en tant que FPS seul, il a de la gueule ! La solution est juste de ne pas rattacher ce jeu aux deux autres de la franchise. Bien sûr, c'est pas évident car le nom est marqué dessus mais on peut juste oublier l'excellence du é pour essayer d'apprécier le vilain petit canard.

En attendant, j'espère que le quatrième opus sera au moins au niveau de Infinite (ce serait un comble sinon) et que la série/le film made in Netlflix dont on parle depuis plusieurs mois saura raviver l'intérêt des gens pour la saga, que pas mal de gens ont malheureusement oublié.

8
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Créée

le 18 nov. 2022

Modifiée

le 18 nov. 2022

Critique lue 7 fois

Arthur Dunwich

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