Aragami par Bastral

Aragami (2016), premier jeu du studio catalan Lince Works, est un jeu d’infiltration prenant place dans une sorte de Japon médiéval fantastique.

Le jeu repose sur des mécaniques archi-classiques des jeux d’infiltration : se cacher dans des buissons, pas faire trop de bruit, tendre des pièges aux gardes… rajoutez à cela une mécanique centrale de teleportation d’une ombre à une autre (qui me fait penser au jouissif Dishonored, 2012) ainsi que quelques menus pouvoirs. Le résultat ne surprend donc pas, mais reste plutôt agréable.
La difficulté est plutôt au rendez-vous surtout en se contraignant à une run pacifiste/invisible en difficulté max. Dommage que cela ne soit aucunement récompensé par une fin alternative (comme dans Dishonored, par exemple).

Malheureusement, si les bases du jeu sont solides, il n’échappe pas à certains défauts.

• L’histoire, d’abord, franchement peu ionnante, avec des objectifs (et des ennemis) répétitifs.


• Le jeu n’est pas des plus beaux, sans être vraiment laid. Les couleurs sont plutôt bien travaillées même si la différence entre la pénombre et l’ombre n’est pas toujours très évidente. Les modèles sont par contre d’une tristesse infinie : peu nombreux, animation style balais dans le fion, sans même une bouche qui bouge… Lince Works a sans doute eu les yeux plus gros que le ventre sur ce coup.


• La maniabilité n’est pas toujours au top, notre personnage se traine et je ne sais pas s’il s’agit d’un soucis de la switch, mais la gestion des rebords pour la téléportation est souvent douteuse.

Bref, Aragami est un jeu d’infiltration correct, mais qui arrive avec 10 ans de retard. Moins prenant et subtil que Dishonored, moins fluide que Mark of the Ninja (2012), à moins de le trouver bien soldé, on le laissera dans l’ombre.