Elle l'Aime mais Il a Encore Faim.

Résumé : Danny et Denise se marient et rien ne semble pouvoir les désunir. Pour leur lune de miel ils séjournent dans une maison au New Jersey pour célébrer leur union, mais tout s'écroule lorsque Danny est attaqué sur la plage. Après le constat de son décès, il revient à la vie, et le couple décide de vivre comme s'il ne s'était rien é. Danny va cacher le mal de ses pulsions irrésistibles, dévorer de la chair humaine.

Histoire : Une œuvre a priori banale, un énième film sur les morts-vivants. C'est sans compter sur le réalisateur, Dave Gebroe qui à partir d'une histoire personnelle, donne une dimension inédite au film. Explications, le réalisateur a une sœur Denise qui entretient une relation, mais Danny décède dans un accident de surf, il y a une photo après le générique final. C'est à partir d'une authentique histoire que le réalisateur grâce à sa culture des films de zombies, livre un film original. Une vision mature et inédite pour ce genre de film, alliant amour et épouvante. Mais c'est aussi une véritable liaison sur le tournage entre les 2 personnages principaux. Le film souffre d'un budget limité, ce qui renforce une certaine déception et le léger côté répétitif de l'intrigue.

Critique : Le générique installe une atmosphère violente qui calmera les âmes sensibles. Une réalisation moderne permet aux mouvements de caméra de créer une sorte d'immersion aux actions. Les personnages se distinguent par une interprétation spontanée et des dialogues efficaces. Le rythme dynamique excellent avec de bonnes musiques démarre une ambiance sexy dès la 1ére seconde de la lune de miel, sur des événements simples et réels. La belle mise en route arrive déjà sur la scène de la plage qui introduit de manière décalée le sujet du film, en référence aux films cultes du genre. Comme les zombies émanent d'un virus sur une île ou dans une base militaire, quand l'un d'entre eux s'échappe il arrive sur la côte américaine, c'est le concept que réédite le réalisateur à sa manière, en expliquant aussi le liquide noir contenant le virus.

Le personnage se retrouve à l'hôpital en faisant une transition sur l'arrivée des sentiments avec un 2nd degré excellent. L'atmosphère s'assombrit pendant que la peau se dessèche dans une scène d'amour, en faisant apparaître les 1ers signes de la transformation, mais toujours pour le meilleur. L'arrivée de nouveaux personnages relance l'action, comme le sergent, ou le couple d'amis. On pénètre au cœur du sujet violent car le personnage décide de remédier aux pulsions sanglantes en opérant un tournant radical du meilleur vers le pire, malgré un récit léger. L'aventure change de registre avec un effet 2nd degré en ramenant une violence intense qui se délivre sans retenue. L'intrigue s'accélère car le personnage devient plus agressif et sa femme devient plus sentimentale, pour permettre au concept délirant d'alterner les styles, avec des effets de dialogues fabuleux.

Le personnage qui ne se contient plus engage une descente aux enfers en se rapprochant du dénouement avec une violence extrême, et fidèle à ce genre de films. Le final puissant offre une vision magnifique durant la scène incroyable du dîner aux chandelles, en forme d'apothéose géniale, qui va jusqu'au bout de son thème, la mort, l'amour et la vie. Dans un film qui propose un dosage parfait du récit, en concentrant les sentiments le long des événements et des ages violents pour réussir une sorte d'ambiance envoûtante. Un film qui fait preuve d'originalité, qui ne triche pas et réalise un mariage puissant des genres. Une mention spéciale à la performance de l'actrice qui est vraiment sublime dans son rôle.

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