Zion, c’est pas juste un film. C’est une expérience sensorielle, un rêve éveillé, un vertige visuel et émotionnel qui m’a happé dès les premières minutes pour ne plus jamais me lâcher. On a beau voir er des dizaines de films dans l’année, celui-là… **c’est mon coup de cœur 2025**. Clair, net, sans appel.
D’abord, ça pullule de plans iconiques. Pas dans le sens surfait du "plan carte postale", mais dans ce que ça raconte, dans les émotions que ça convoque. Il y a quelque chose de profondément habitée ici. Une composition qui fait sens, une lumière toujours parfaitement maîtrisée, un sens du cadre qui te donne envie de faire pause toutes les deux minutes pour juste… contempler. Rarement un film m’a donné autant envie de le revoir rien que pour revivre certaines images. Beaucoup de personnes que je connais m'ont dit qu'il n'avait jamais vu cela comme si l'âme ultra-marine et particulièrement gwada avait réussi à être capturé dans cette œuvre miraculée que peu de personnes n'auraient rêvées imaginées existée
Et alors **l’ambiance sonore et musicale… waouh.** On est sur de la haute couture tellement cela fusionne avec le métrage en lui donnant une profonde et véritable identité. Chaque son, chaque souffle, chaque note est là pour t’envelopper. Pas pour t’écraser ou te manipuler, non. Pour t’emmener doucement, presque en apesanteur, dans **ce lieu qui semble irréel**. Ce *Zion*, c’est pas juste un nom : **c’est une promesse. Un havre. Le paradis sur Terre.** Un endroit entre deux mondes, à la fois plein de chaleur humaine et de beauté, mais où plane une menace sourde, une violence prête à surgir à chaque instant.
C’est là toute la force du film : ce **contraste déchirant entre douceur et brutalité**, entre lumière chaude et froideur tranchante de l'histoire narrée. Ça caresse, puis ça griffe. Ça berce, puis ça secoue. Et ça fonctionne, magnifiquement, sans jamais tomber dans le cliché ou le maniérisme.
Les acteurs sont tous justes. Sloan Descombes brille de mille feux. Pas d’esbroufe. Juste des présences vraies, profondes. Des regards qui disent plus que mille dialogues. Et la mise en scène laisse respirer tout ça, avec une pudeur bienvenue tout en réussissant à contextualiser de façon subtile l'histoire de bout de terre désenchantée (sans eau courante, pollution Chlordécone, territoire laissé à l'abandon tel un Bando,..;).
Je sais que je vais y repenser souvent. Que certains ages vont me revenir en tête comme des souvenirs personnels d'une vie que je n'ai jamais connu et dont je connaissais in fine pas vraiment. Et c’est peut-être ça, le plus grand miracle du film : **il reste. Il imprime. Il touche.** C'est en partie ce pourquoi le cinéma est le cinéma avec un grand C.
*Zion* m’a pris par surprise. Et m’a laissé le cœur un peu retourné. Un film qui **fait du bien, qui fait mal, qui fait tout en même temps.** Et qui le fait bien. Un **9/10** évident. Monumental. Il mérite un succès national après une tournée triomphale ultra-marine et j'espère de tout cœur qu'il soit candidat pour les plus belles récompenses du 7eme art!!