J'ai aperçu un titre hier sur le net qui vantait que Wandavision était l'archétype de la production audiovisuelle en temps de Covid et, à mon sens, Justice League répond mieux à ce critère. Au moins une victoire pour DC, c'est pas mal.
Qu'on se le dise, j'ai découvert Zack Snyder avec l'armée des morts et d'emblée, je me suis dit que ce mec était un escroc cinématographique. Attention, quand je dis escroc, c'est comme les chasseurs, il y a les bon escrocs et il y a les mauvais et je veux bien placer Zack Snyder dans les bons escrocs. A croire que je suis dans un bon jour à accorder des bons points.
Pour simplifier mon grief contre lui, disons que j'ets que c'est un bon, et même un très bon technicien avec une exigence de fidélité de ce qu'il adapte mais qu'il lui manque une vision, disons d'auteur pour ne pas dire artistique, pour communiquer un plus de sentiments, de sensation, qqchose d'humain (genre du talent) pour faire de super films. L'escroquerie tient donc dans l’esbroufe visuelle qui divertit au point de faire oublier qu'on est censé voir une œuvre d'art. Car si, jusqu' ici, on peut attribuer mon grief à toutes sortes de blockbusters, Zack Snyder se pare non seulement d'une réputation d'artiste mais en prend régulièrement des airs et c'est ce qui ne e pas avec moi.
En ce qui concerne Justice League, tous les indicateurs étaient au vert pour qu'il puisse se faire plaisir. Car quoi de mieux que de prendre un spécialiste de l'adaptation/pompage pour réadapter un film déjà adapté par lui même d'une BD. Adaptation perdue au gré d'un drame personnel et réadaptable en faveur du Covid qui déstabilise la production cinématographique mondiale.
Pour ce faire, un budget conséquent pour produire un projet, certes ambitieux, mais aussi démesuré pour un film de 4 heures (faut le vouloir) que j'ai pu regarder en deux parties. Alors, comme je suis dans un bon jour, le verdict est simple. OUI, la version de Zack Snyder va devenir le mètre étalon du director's cut et là encore, c'est une escroquerie car tous ceux qui ont pu voir la version ciné savent qu'il était impossible de cre plus profond dans les limbes de la médiocrité. J'avoue avoir souri une paire de fois avec Flash (en particulier avec Gordon) et avoir été impressionné par l'ampleur des sujets abordés. Après un début un peu longuet, les choses s'emballent et en fermant les yeux sur deux trois facilités (Lois & Clark à la rescousse de Superman III) on arrive jusqu'à la fin accroché à son canapé.
Sauf que, c'est un film de Zack Snyder et qu'on a droit a du Zack Snyder tout craché. A l'image de ses gouts musicaux, on a le droit à du lourd, du balourd, du pataud, du bourrin et de l'indigeste. Ça e par les positions et postures des personnages, par les véhicules et armes de Batman, par l'imagerie postgothique numérique, les flairs incessants et des punchlines 80's du genre "ça va chier dans le ventilo". Mais même ça, ça pourrait er si Zack Snyder ne réadaptait pas encore quelque chose qu'il n'avait encore pas adapté, et si la plupart des petits jeunes snobent le Superman de 78, cousin Snyder en manque d'inspiration pour une fin digne de ce nom peut dire encore merci à tonton Donner et parrain Puzzo de lui avoir souffler la fin. Bien entendu, à la manière de Zack avec des tchibam, des pow et des wizz pour zéro intensité émotionnelle.