When horror sucks
Sensation hype au festival du film fantastique de Gérardmer de cette année, où il a même remporté deux prix (du public et de la critique), When evil lurks vient pourtant illustrer un bien triste...
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le 29 mai 2024
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"Le mal est à l’œuvre dans When Evil Lurks et ce n’est pas pour notre déplaisir. Dans un jeu de possession viscéral et une ambiance anxiogène dans la cambrousse argentine qui rappelle la brutalité observée dans The Strangers, le film qui a mis la critique et le public sur un pied d’égalité au dernier festival de Gérardmer nous montre enfin ses crocs, toujours aussi aiguisés."
"Des coups de feu mystérieux dans la nuit, la moitié d’un cadavre découvert dans les bois et un corps putride en décomposition. Ce lot d’indices est largement suffisant pour démarrer une enquête ou pour prendre ses jambes à son cou. Quelque part entre ces deux approches, Pedro tente de protéger sa famille, déjà fracturée par un divorce et la charge d’un fils dont la santé mentale laisse planer une forte ambiguïté. Rugna choisit ainsi le road-movie comme pilier narratif, ce qui permet à la fois de renouveler les décors et de mettre en évidence la fatalité du mal qui rattrape toujours les protagonistes. Le feu attise les démons et cette source de violence naît d’une solitude fiévreuse dans un environnement à l’abandon. C’est parce qu’il n’y a plus grand-chose à sauver ou à cultiver dans cette zone rurale, où les rares habitants se braquent d’un regard noir, que la manifestation et l’expansion du mal sont propices."
"On y ralentit volontairement le rythme pour mieux jouer avec les contrastes et les ombres une fois la nuit tombée. La photographie de Mariano Suarez sublime toutes ces séquences nocturnes, tandis que le cinéaste flirte constamment avec la limite du hors-champ et de la profondeur de champ, laissant ainsi le spectateur imaginer le pire. Ce qui se produit parfois d’ailleurs, car le but du jeu est de jouer avec nos attentes et le résultat est brillant. When Evil Lurks renoue avec une brutalité horrifique et diabolique comme on en voit rarement dans le paysage cinématographique actuel, ou du moins pas avec autant d’efficacité. Jumelé avec un sentiment d’impuissance face à une dégénérescence chronique familière, le film choc de Rugna peut se targuer d’être aussi généreux que captivant."
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Créée
le 28 mai 2024
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