Le testament d'un maître !!!
Même s'il réalisera encore un autre film avant sa mort, on peut considérer cette oeuvre comme le testament de l'immense Luchino Visconti.
Difficile en effet de ne pas reconnaître en cet ancien professeur de sciences solitaire, atteint par la maladie et guetté par la mort Visconti lui-même. Identification renforcée par le fait que le réalisateur avait mis déjà beaucoup de lui-même dans la peau du prince Salina dans "Le Guépard" et que ces deux personnages ont un grand point commun c'est qu'ils sont incarnés par l'immense Burt Lancaster ; Burt Lancaster, la représentation de Visconti devant la caméra...
Autre point commun, l'histoire du "Guépard" et celle de "Violence et ion" racontent la fin d'un monde. Là l'action se déroule dans deux appartements romains l'un au dessus de l'autre du style XVIII-XIXe Siècle, mais contrairement à dans bon nombre de Visconti, ici les costumes ne sont pas d'époque vu qu'on est dans celle contemporaine et que cette dernière à travers plusieurs symboles (la destruction, la musique, etc...!!!) va mettre fin à une autre alors que même la guerre n'avait pas réussi à totalement la bouleverser.
Outre Burt Lancaster, Visconti s'entoure d'autres habitués à l'instar d'Helmut Berger, Silvana Mangano ou encore de Romolo Valli, s'autorisant juste une touche de fraîcheur, bienvenue dans un ensemble très crépusculaire, avec la jolie Claudia Marsini.
Bref Visconti a su prendre encore une fois toutes les meilleures choses et a rédigé son testament de la manière la plus marquante, confirmant que même à l'approche de la mort il était plus que jamais un très grand...