Trois bourgeois qui n'ont pas grand-chose à foutre se rendent dans une maison close où ils y font la rencontre d'un quatrième bourgeois qui n'a pas non plus grand chose à foutre. À la différence qu'il occupe la plupart de son temps par des messes noires (chacun son del après tout) et propose alors à ses trois nouveaux camarades d'y participer.
C'est ainsi que débute ce cinquième opus de la saga "Dracula" de la Hammer ; saga qui décline de film en film. Eh oui, ce pitch n'a jusqu'à présent rien à voir avec un film de la franchise ? C'est normal puisqu'il faut attendre une bonne cinquantaine de minutes avant d'y voir apparaitre l'antagoniste dont le nom figure sur l'affiche. Mais pourquoi tant d'absence ? Eh bien tout simplement car il n'était pas prévu au programme !
En effet, d'après Wikipedia, Christopher Lee ne voulait pas rempiler pour un nouvel épisode, un scénario aurait alors été écrit sans lui. Mais face aux pressions de la Warner (déjà à l'époque, ils avaient des idées foireuses), Lee et la Hammer ont cédés. Ce qui est très dommage car l'absence de Dracula aurait pu permettre de redynamiser la franchise tout en proposant autre chose, ce qu'avait très bien réussi à faire le deuxième épisode.
Bref, un contexte important pour comprendre ce film qui donne l'impression d'avoir deux intrigues qui se rejoignent maladroitement en milieu de film. En effet, au début, nous suivons les trois guignols puis, en parallèle, une histoire d'amour romanesque. Bon rien d'horrifique là-dedans non plus puisque l'aspect gothique des précédents films y est complètement laissé de côté.
Mais c'est dans cet espèce de fouillis que vient se glisser Dracula, après la fameuse messe donc qui le ramène à la vie pour la énième fois (ça aussi d'ailleurs, c'est de plus en plus dur à avaler), qui décide de se venger des trois imbéciles qui l'ont ramené à la vie (le quatrième ayant cané entre temps). Mais ne vous réjouissez pas pour autant puisqu'il ne fait pas grand-chose, il envoûte des femmes pour faire sa sale besogne. Enfin bref, même quand il est à l'écran, il ne l'est pas vraiment donc.
Ainsi, si le précédent épisode n'était vraiment pas terrible, "Une messe pour Dracula" parvient à mettre la barre encore plus bas !