Un budget très conséquent pour une production française, le co-producteur à l'époque des James Bond Harry Saltzman à la production, un casting de méga-gros-malade de la mort de bombes de charisme et de talent à la française comme il ne pouvait qu'en avoir à l'époque, pour ce western à la française sur fond de Seconde Guerre Mondiale et dans des décors français. Une oeuvre étonnante dans la filmo de Costa-Gavras qui n'avait pas encore trouvé son filon politique, mais qui le fera dès son film suivant Z; bien évidemment ceci est une autre histoire.
Mais pour en revenir à notre film, niveau action, la scène d'intro et la séquence finale, où pour cette dernière le "western" cadre à merveille avec les magnifiques paysages des Cévennes, on ne va pas se mentir, en jettent plein la gueule ; budget conséquent mais aussi ensemble, pour les deux, bien rythmé, bien monté, avec de l'intensité et du suspense. Et puis le dernier plan aérien à couper le souffle, niveau vertige le pauvre Michel Piccoli...
Mais voilà, j'ai pas été pleinement convaincu. La faute à qui ??? Ben à des personnages archétypaux, qui ont la fâcheuse tendance à un peu trop le rester, pas d'évolution, pas de profondeur, et, il faut bien se le dire, à cause de cela, on est indifférent au sort des personnages (et pourtant il y avait du potentiel, surtout avec ces acteurs !!!), excepté... pour le treizième homme, l'homme de trop. Dans le rôle de ce dernier, et du fait que son personnage est incroyablement consistant par rapport aux autres et donc attachant, tout en sachant être mystérieux et ambigu comme il le faut. Dans le rôle de ce dernier, Michel Piccoli se taille irablement et largement la part du lion.
Pour résumé, on retiendra surtout la scène d'action d'intro, celle de fin façon western dans les Cévennes (ça vaut bien Monument Valley !!!), et puis le treizième homme...