L'incipit est prometteur : Virginie Efira se laisse séduire en plan séquence par un mystérieux interlocuteur téléphonique. Le rendez vous est pris, et c'est un homme tout petit qui vient à sa rencontre ! Ohlala quelle déconvenue... Ou en est-ce une ?
Remake du film Argentin Corazón de León, Un Homme à la Hauteur ne parvient pas à en retrouver le charme léger et et la joie de vivre. Tout y est lourd, terriblement sérieux. Même une scène de liesse en boite de nuit en devient interminable et inutile.
Pourtant, les efforts sont là pour soigner le rythme et la photo, mais en voulant "améliorer" le matériau de base, Laurent Tirard se prend les pieds dans le tapis et ajoute de l'intrigue là où il n'y en a pas. Par exemple j'aimerais qu'on m'explique ce qu'est devenue l'hypothétique compétition de ping pong avec Cédric Kahn...
Dans l'original il n'en est pas fait mention, et même la scène où le héros se retrouve pendu à un meuble est un moment touchant avec son fils. Pas une humiliation ( terriblement sérieuse ) suivie d'une promesse d'affrontement qui reste sans suite.
En définitive, Un Homme à la Hauteur ne survit pas à ses quinze-vingt premières minutes. C'est un film sur des gens riches qui n'ont pas vraiment de buts ni d'obstacles, ils n'ont de problèmes que dans leurs têtes, et la morale du film, c'est que les problèmes sont dans ta tête... Franchement pas de quoi gaspiller une heure quarante. Revoyez plutôt Pretty Woman.