Tremors 2 : Les Dents de la terre
5.6
Tremors 2 : Les Dents de la terre

Film DTV (direct-to-video) de S.S. Wilson (1996)

Chrysalides de charme

Bon, exit le duo croustillant que formait le taquin Fred Ward avec Kevin "la foudre" Bacon, fini l’humour à la Tex Avery qui faisait tout le croustillant de Tremors et aux oubliettes le mystère entourant les gros monstres sous-terrains qui contribuait à les rendre flippant. Mais cette suite, malgré ses idées beaucoup plus convenues, qui ne sont finalement qu’un repompage en bonne et due forme des réussites de son aîné, s’en tire tout de même pas trop mal si l’on considère l’amenuisement considérable de son budget. La sauce prend une nouvelle fois, les amateurs de bisseries poussives qui ne se prennent pas au sérieux devraient y trouveront leur compte, le temps d’une séance ras des pâquerettes qui, à défaut de procurer le grand frisson, fait sourire plus qu’à son tour.

Il faut certes composer avec une première partie mollassonne et quelques effets assez cheapos, mais vu les ronds qu’il avait sur la table pour les mettre en oeuvre, S. S. Wilson s’en sort avec les honneurs et se paye même le luxe de finir sur une dernière demi-heure qui rend un hommage direct au premier film, avec une petite variation amusante. Les vers sortent de terre pour pister l’humain sur deux pattes, armés d’un capteur infrarouge sur la tronche, à la manière d’un Alien un peu maladroit. L’intégration des créatures est un peu approximative par moment, mais rien de grave, on a vu bien pire. En l’état, le taff est fait, la séquence peut livrer son quota d’humour bas de plafond, et tout miser sur l’excentrique de la bande, le mercenaire surarmé tout droit sorti du premier opus qui enchaîne les boulettes et fait rire à l’occasion.

Sans jamais réussir à rappeler la récréation sous acide qu’était Tremors premier du nom, cette suite un peu pauvrette —quasiment trois fois moins de dollars que pour le premier opus— sera quitte à vous faire er un bon moment ; et puis revoir la trogne de Fred Ward qui joue du Monk Time en permanence pour se tirer de situations embarrassantes, c’est toujours agréable. Une petite bisserie honnête en somme, si vous avez aimé la première séance et que vous êtes disposé à lancer cette suite sans autre ambition que celle de vous repaître pénardo devant une séance bien conne, vous devriez y trouver votre compte. Il ne faut juste pas espérer y retrouver la folie créative et l’humour parfaitement dosé du film de Ron Underwood, sous peine de finir la récré ablement déçu.
6
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oso

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le 9 févr. 2015

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oso

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