Après le Londres psychédélique et libertaire des années 60, Jerzy Skolimowski décrit celui bien plus morne du tout début des années 80, à travers le parcours d'immigrés (menés par un excellent Jeremy Irons, alors peu connu) venu travailler au noir à moindre frais. L'occasion pour le cinéaste d'aborder la situation politique de la Pologne tout en y faisant un parallèle avec l'Angleterre limite totalitaire de l'époque (et vas-y que je t'espionne derrière mes caméras de superettes) et de retranscrire la paranoïa galopante de son antihéros en exil sans jamais tomber dans le sordide où le pathos, le metteur en scène apportant un humour bienvenue à son récit.
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