La grande illusion.

Dany Boyle ne m'a jamais dérangé. Sa réalisation clipée à faire fuir un épileptique n'a jamais été un souci pour moi. Alors c'est tout naturellement que je me faufile au cinéma pour découvrir son petit dernier, sans savoir à quoi m'attendre.

Notre cher Danny va retrouver le scénariste John Hodge avec qui il a déjà travaillé pour Petits meurtres entre amis ou pour Transpotting et qu'on va de nouveau retrouver avec la suite de ce dernier. Une espèce retour aux sources qui semble a première vue très alléchant.

Le film commence et on se laisse complètement trance-porter par cette histoire de braquage, de tableau disparu et d'hypnose. On va tomber très rapidement dans le vif de l'intrigue. A chaque nouvel indice, on se façonne un scénario plausible dans l'optique de décortiquer tant bien que mal ce foutu sac de nœud. Mais on n'a pas le temps de consolider notre théorie qu'elle est tout de suite anéantie par un nouvel élément. Alors on la modifie, encore et encore. On va ainsi er une heure et demie avec une idée de scénario qui mute sans arrêt, au rythme des révélations.
Alors oui, on a l'illusion de se trouver devant un scénario qui se veut intelligent, qui nous pousse à faire fonctionner notre délicat petit esprit. Le nouvel Inception.

Et puis au final, on se rend compte avec du recul que c'est là que notre ami Danny joue son plus grand tour d'hypnose. Sa réalisation est, au final, tellement dense qu'il ne nous laisse pas le temps de nous poser et de digérer tout ça. Tout le long du film, on est trimballé selon ses désirs, submergé constamment de nouvelles informations. On va parler de nudité et de pureté. On va dévoiler entièrement Rosario Dawson et essayer de la faire er pour la nouvelle femme fatale du 7ème art. Si en plus, on peut émoustiller tous ces mâles, pourquoi s'en priver.
Au final, on se donne beaucoup de mal pour tenter de masquer un scénario finalement pas aussi brillant qu'on ne le pensait. On a le sentiment d'être é à coté de quelque chose et que l'idée de base n'est pas assez bien exploitée.

Pourtant les acteurs se défendent bien. Vincent Cassel fait du Vincent Cassel. Rasario Dawson n'est vraiment pas mauvaise dans le rôle qui lui est confié. Et James McAvoy est très convaincant en bonhomme, autant blessé et naïf que manipulateur et dangereux.

Au final, on ne e pas un mauvais moment devant Trance qui reste agréable mais avec du recul, on a surtout l'impression que l'hypnose et l'illusion ne se cantonnent pas qu'au scénario.
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le 21 mai 2013

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Amethyste

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