Avec Touchy Feely, Lynn Shelton signe un film doux et introspectif... peut-être un peu trop. L’idée de départ — une masseuse subitement dégoûtée du toucher, pendant que son frère développe un don de guérison — est intrigante. Malheureusement, le traitement reste en surface.
Le film adopte un rythme lent, presque flottant, et mise tout sur l’atmosphère. Si certains y verront une belle pudeur, j’y ai surtout ressenti un manque de tension, d’émotion vive, de profondeur. Les performances sont nuancées, notamment Josh Pais, étonnamment juste, mais globalement, les personnages peinent à vraiment évoluer.
Visuellement discret, le film cherche le réalisme dans les détails du quotidien, mais finit par s’effacer lui-même. On touche à des thèmes puissants — le rapport au corps, la peur du changement, l’intimité — sans jamais les explorer pleinement.
Un film qui frôle le sensible, sans y plonger. Une œuvre sincère, mais trop timide pour vraiment marquer.
Ma note : 5/10