Trois ans après Robocop, il touche également à la question de l’identité. La mémoire de Robocop, anciennement Murphy, avait été vidée. Ici, la mémoire de Douglas a été trafiquée, ses souvenirs ont été modifiés, il doit découvrir qui il est réellement.
Total Recall se plaît à nous embrouiller, à nous faire croire tantôt que nous sommes dans la réalité, tantôt l’inverse. Ce qui fait pencher en faveur de l’irréel, c’est que les scènes vécues par Douglas / Ha correspondent aux options choisies lors de l’achat de souvenirs factices : voyage sur mars, identité d’espion, rencontre d’une belle brune, etc. Ce qui fait pencher en faveur du réel, c’est que nous voyons des scènes que Douglas ne voit pas, elles ne peuvent donc être le reflet de ce qui se e dans son imaginaire. Le film ne tranche pas, laissant chacun libre d’interpréter l’histoire comme il l’entend.
Total Recall nous offre un agréable voyage sur la planète Mars, avec des mutants horribles à souhaits, une histoire riche en rebondissement, en scènes d’action débridées, le tout sur un rythme effréné aboutissant à un final spectaculaire. Schwarzy est à fond dans son trip et nous offre une belle partie de plaisir. Encore une réalisation de Verhoeven qui ne se prend pas au sérieux, tout en se coulant dans le moule hollywoodien et en offrant divers niveaux de lecture.
Critique mise à jour le 18/03/2022