Reign In Blood

Dans un Japon fleurant bon le chaos, Ruka est une jeune fille quelque peu boudeuse et ce, depuis la mort violente de son père. Sous ses yeux, son paternel a été abattu d'une balle éclatant son ciboulot telle une bombe à eau gonflée d'une centaine de litres de sang.

Assoiffée de revanche, Ruka a incorporé la Police tokyoïte présentement privatisée dont la mission principale est de traquer et éliminer des mutants ultra-violents.
Mais chaque mutilation qui leur est infligée les dote d'une excroissance alliant chair meurtrie et arme surpuissante. Ainsi l'un d'entre eux voit chacun de ses moignons remplacés par une tronçonneuse, une cul-de-jatte se mue en une sorte de sirène dont la queue est une effroyable gueule de crocodile, un avant-bras se métamorphose en un cousin d'Alien, un autre est doté d'un zguègue d'éléphant puissant comme un fusil à pompe !... De telles difformités qui élèveraient celles de Cronenberg au niveau de Chapi-Chapo !

"Tokyo Gore Police" doit se suivre avec l'esprit orientée vers le 2ème ou 3ème degré. Lors des combats, la légitime défonce des forces de l'ordre est proportionnellement dégueulasse aux saloperies commises par les mutants : les corps sont mutilés à outrance dans des geysers et des torrents d'hémoglobine giclant abondemment en bloody cumshots sur l'écran.

Le film revendique ses clin-d'oeils et ses références (le Chambarra, "Tetsuo", "Alien", "Evil Dead", "Braindead", "Bad Taste"...) jusqu'à un hommage à Goldorak et son fulguropoing lors d'une des scènes de fin !

Yoshihiro Nishimura est à la fois scénariste, directeur des effets spéciaux, designer (ou stylicien en français) des mutants mais aussi un habile réalisateur qui parvient à travestir un film fauché sous de délirants moments gore. À l'instar d"Adam Chaplin" (son cousin transalpin dont tu peux lire ici une brillante critique : http://senscritique.voiranime.info/film/Adam_Chaplin/critique/22525426 ), "Tokyo Gore Police" est tout aussi personnel que nawak et décomplexé.
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le 19 sept. 2013

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Laz' eïn

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