Ce que je reproche à ce film, c'est de sauter d'émotions en émotions, sans jamais en laisser une transparaître et vivre à l’écran plus de quelques secondes. Presque tout est fugace. On nous montre l'émotion, mais on ne nous la fait pas vivre.
C'est un drame un peu convenu dans la forme, triste-triste, mais pas chaleureusement, doucement, mélancoliquement triste, m'voyez ? Il y a tout de même des moments touchants, et, je pense, des moments de vrai.
J'ai trouvé le scénario trop pipé : Tiger retrouve Martin à l’hôpital par hasard (et quand elle entre dans la chambre d’hôpital de son père, on ne sait pas encore que c’est lui, mais on le voit venir à des kilomètres… Du coup, quand il présente son fils, l’effet de surprise n'est pas là). Par hasard, ils partagent une douleur commune : elle a perdu son père, lui est en train de perdre le sien…
Un autre hasard : il me semble bien que Martin souhaite étudier la même chose que le cont de la tante. Dommage que cet aspect n'a pas été plus exploité que ça.
Le film n’est pas très long, mais il aurait pu bénéficier de quelques petites longueurs bien placées.
Aussi, Willa Holland est trop magnétique à l’écran. Son jeu capte presque toute l'émotion, mais au lieu de la sublimer, il l’absorbe. Et, dernière chose ; je n'ai pas trop aimé le manichéisme dans l’écriture de certains personnages, notamment le cont de la tante, réduit à un simple "co*nar*".
Bref, devons-nous écouter ce que notre cœur nous dit ou notre tête ?