Motown connection

Adaptation "black" du Magicien d'Oz, le film a été produit par la Motown, qui s'en est servi pour véhiculer ses vedettes, dont un jeune Michael Jackson.
Je reviendrais plus loin sur l'échec artistique qu'est ce film, mais il ne faut pas forcément tout rejeter sur le pauvre Sidney Lumet. A l'origine, le film a été commencé par John Badham, auréolé du succès de "La fièvre du samedi soir", mais a préféré quitter le navire, remplacé au pied levé par Sidney Lumet, qui n'a eu qu'à suivre ce qui était prévu, ce qui explique le manque total de personnalité qui le caractérise.

C'est une comédie musicale un peu fanée où quasiment tous les acteurs importants sont issus de la Motown, et ça commence déjà mal avec l'actrice principale, Diana Ross, qui y est épouvantable, une énorme erreur de casting comme on en voit peu. Dans l'histoire originale, Dorothy est une jeune fille. Ici, on lui donne l'âge de 25 ans, soit. Mais le problème, c'est que Ross a quand même plus de 30 ans au moment du tournage, et ça se voit pas mal. Dire également que son jeu d'acteur laisse à désirer est un euphémisme.

L'histoire reprend en grande partie celle du Magicien d'Oz, sauf que là, les parties musicales sont assez mauvaises, pas très bien chorégraphiées, et il faut dire que, visuellement, le film est d'une laideur redoutable, avec ses couleurs pastel de mauvais goût.
Pour les décors, si on retrouve les ages obligés, certains font quand même preuve d'un manque d'ambition criant (la poursuite finale se fait dans un parking souterrain !).

La durée peut être mise en cause ; plus de 130 minutes, c'est vraiment long, long, long !
En cherchant bien, on peut trouver une chose afférente au cinéma de Lumet : Dorothy est une jeune fille qui doit se battre pour exister auprès des siens, ce qui est un des thèmes chers du réalisateur. On y retrouve un peu de sa patte au début, quand la jeune femme est dans sa famille, et qu'une dispute va la conduire à Oz. Là, on sent un peu d'effort, mais pour le reste, circulez, il n'y a rien à voir !

Aussi mauvais soit-il, ce film a encore une certaine réputation, ne serait-ce que par la présence de Michael Jackso, et le mauvais goût que tout cela inspire, à la manière des nanars.
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le 30 oct. 2011

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Boubakar

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