Que c'est difficile de mettre des mots sur l'absolu, on tente quand même. Le pitch est simple : Une nana débarque à L.A. dans l'espoir de devenir mannequin. Très vite, elle comprend qu'elle a la beauté absolue que les autres n'ont pas. La beauté absolue que les autres n'ont pas … c'est très exactement ce qu'est ce film OVNI. Un objet d'une beauté à tomber. Chaque plan est une claque. Lumières, couleurs, construction, musique, tout est magnifique ! Et vide. Car le synopsis ne s’embarrasse pas de complication. Est-ce un problème ? Non, pas du tout. C'est même tout l'objet du film. Rendre le vide beau. Ou montrer la vacuité de la beauté. Alors au menu de la démonstration : abstraction, cannibalisme, suicide, humiliation, meurtre, nécrophilie saphique (oui oui), silences interminables. 2 heures dans une autre réalité. Le réalisateur avoue sa fascination pour la perfection de la beauté et à titre personnel, j'applaudis car honnêtement, je crois ne jamais avoir rien vu de tel. Si l'on doit chercher un point de comparaison, on pourra aller du côté de David Lynch ou de Dario Argento mais on sera encore loin du compte. Au fond, celui qui voudrait voir de quoi le cinéma est capable doit visionner ce film. Il en sortira exalté ou agacé mais sera pour longtemps marqué. « Beauty isn't everything. It's the only thing », jamais une phrase d'accroche sur une affiche de film n'a aussi bien décrit ce qui s'y e. A croire que les concepts de fond et de forme ont été inventés pour cette œuvre. Petite précision qui n'est peut-être pas inutile, ce film n'est pas destiné aux ados contrairement à ce que suggère la bande annonce. Des images ne sont pas pour eux et il s’ennuieraient profondément.