Le mineur, signé de la slovène Hanna Slak (représentant son pays aux prochains Oscars), est un film sur la dignité. Celle d'un homme, et, partant, celle de toute l'humanité. Avec la découverte de restes humains, datant de la deuxième guerre mondiale, dans une mine désaffectée, c'est une série de mensonges et de désinformations qui interviennent pour que l'affaire soit le plus vite classé, sans faire de vagues ni remettre en cause la soi-disant vérité historique. On se doute bien que le combat du mineur qui est à l'origine de cette découverte sera infructueux et dangereux, d'autant plus qu'il est un ancien réfugié de Bosnie. D'une guerre à une autre, la réalisatrice trouve le juste équilibre entre drame psychologique et suspense de thriller. Sa mise en scène est sobre mais tout à fait remarquable dans les nombreuses scènes dans les boyaux de la mine, filmés à la lumière des lampes frontales. Le mineur est un film d'une humanité intégrale, sans musique d'accompagnement, qui bouleverse sans avoir besoin de convoquer les grandes orgues. Magnifique !