James Gray revient sur le devant de la scène, tout en s’éloignant des environnements urbains new-yorkais, avec son dernier long métrage « The Lost City Of Z ». Le film se déroule dans un XXe siècle superbement reconstitué aussi bien par les costumes et véhicules que les décors et nous raconte donc l’histoire de Percival « Percy » Fawcett, major de l’armée britannique, chargé de cartographier la frontière entre le Brésil et la Bolivie. Percy, interprété par un Charlie Hunnam en grande forme, va au cours de cette périlleuse exploration découvrir les restes de ce qu’il croit être une ancienne cité perdue.
Un film d’aventures donc mais également un film traitant de la famille (le couple, la paternité), une thématique récurrente chez James Gray. Magnifiquement éclairé par Darius Khondji (directeur de la photographie entre autres sur Seven), le film profite d’une photo sublime et de la mise en scène efficace de Gray, qui, couplée aux décors naturels, donne au métrage une véritable beauté formelle.
Les ages dans la jungle sont très réussis, l’environnement est étouffant et le danger omniprésent, cependant il y a toujours cette fascination pour la cité perdue, cette sensation de frôler un trésor sans jamais réellement mettre la main dessus. L’obsession du personnage principal pour cette cité, laquelle hante ses pensées même lorsqu’il est de retour chez lui parmi ses proches (femme et enfants), est dévorante et le conduit à négliger sa famille.
Les acteurs sont tous bons, Sienna Miller (dans le rôle de la femme de Percy) en tête ainsi que Robert Pattinson et Tom Holland dans des seconds rôles intéressants. Le film aborde aussi des thématiques qui résonnent avec notre monde actuel, la place de la femme dans la société par exemple, et qui auraient pu gagner à être développées. On peut regretter quelques légères longueurs, surtout entre la seconde et dernière expédition, malgré une belle séquence se déroulant pendant la Première Guerre mondiale.
En conclusion, le nouveau long métrage de James Gray est un excellent film débordant du cadre du simple récit d’aventures pour englober des thématiques familiales, le tout porté par une beauté visuelle fulgurante.