Ce long-métrage ne s'explique pas. Il dérange et perturbe. Mais on en redemande. Les plans sont beaux, contemplatifs. Dans la longueur s'installe la gêne, à laquelle on s'habitue.
Cette dystopie, nous conte l'histoire de David, introverti et veuf, qui se retrouve forcé, comme tout autre célibataire, de chercher quelqu'un rapidement pour ne pas finir transformer en l'animal qu'il choisis... et dans son cas en homard.
Bien que le film débute sur un semblant de comique reposant sur l'incongruité du système "d’hôtel pour célibataire", le film s'inscrit au fur et à mesure dans le registre du drame. David, n'ayant pas réussit à trouver de combine pour rester humain. Ainsi, s'implante une idéologie despotique réaliste : l'amour comme marque de succès social, ou simplement dans le film, de survie.
La musique n'est pas marquante, mais rythme très bien les scènes plus dramatiques de la réalisation.
Yórgos Lánthimos nous offre par ce film, une piqûre de rappel : le cinéma d'auteur n'est rarement qu'un simple divertissement. Je le recommande de ce fait, ne serait-ce que pour se rappeler que le cinéma possède ces perles inclassables.

7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste 2019, L'année de rattrapage cinématographique

Créée

le 14 déc. 2019

Critique lue 273 fois

10 j'aime

velvet_blue

Écrit par

Critique lue 273 fois

10

D'autres avis sur The Lobster

Société profasciste des animaux.

The Lobster fait partie de ces films qui font les frissons de l’annonce de la sélection, quelques mois avant le festival de Cannes : un pitch singulier, un casting de rêve prêt à se compromettre, et...

le 26 nov. 2015

161 j'aime

16

Homard m'a tuer

Prometteur prologue en plan séquence – avec femme, montagnes, route, voiture à l’arrêt, bruine, pré avec ânes, balai d’essuie-glaces, pare-brise et arme à feu. Puis le age au noir, un titre...

Par

le 31 oct. 2015

143 j'aime

33

Lapin mécanique

Je partais avec un sentiment assez contrasté avant de voir ce Lobster, à l’image de mon expérience de deux autres films de Lanthimos, enthousiasmé par Canine et rebuté par Alps, le cinéaste grec...

le 30 janv. 2016

115 j'aime

9

Du même critique

Jack(-Jack) a dit : fête de famille!

Un mot d'ordre : la nostalgie. 14 ans après la sortie de son grand frère, peut on dire que la longue attente fut méritée? Eh bien oui, ce film d'animation se place comme une suite d'une grande...

le 4 juil. 2018

12 j'aime

5

L'ovni

Ce long-métrage ne s'explique pas. Il dérange et perturbe. Mais on en redemande. Les plans sont beaux, contemplatifs. Dans la longueur s'installe la gêne, à laquelle on s'habitue. Cette dystopie,...

le 14 déc. 2019

10 j'aime