Danseuse de revue dans le spectacle "Razzle Dazzle", un classique de Las Vegas, Shelly a consacré sa vie à ce show. Un jour, elle apprend comme les autres "girls" que le spectacle va s'arrêter.
Consacré à la vulnérabilité des danseuses du monde de Las Vegas, le film parvient à nous faire entrer avec tendresse et fragilité dans leur intimité, notamment par un choix caméra chaleureux, presque flouté par certains moments. De même, une scène forte du film est la promenade matinale à Las Vegas le long du Strip, que les rayons naturels du Soleil semblent dépouiller de tout strass et de toute vanité. Un moment qui semble flotter et invite à voir l'humain qui se cache derrière le narcissisme des buildings et autres hôtels de luxe.
Pamela Anderson, actrice principale, est très convaincante car authentique, en assumant à la fois de se montrer tout apprêtée et au naturel. Jouant la figure maternelle pour deux des jeunes danseuses avec qui elle partage le show, Shelly est aussi une mère qui a laissé grandir sa fille dans une famille d'accueil. Elle n'a pas d'attache personnelle autre que sa fille, le technicien du show et les autres danseuses. Vivant des revenus qu'elle tire du show, sans assurance maladie, sans perspective de retraite, le film introduit et personnalise la grande précarité qui caractérise le quotidien de nombreux habitants des Etats-Unis.
Une fois les grands traits posés, le film reste fidèle au fil rouge du scénario et à la mise en scène délicate. Une cohérence irable mais qui peut également décevoir ou lasser. La fin est ouverte et laisse les spectateurs imaginer le futur de Shelly.