Errol, dépose cette bouteille
Dans un de mes livres, je fais référence à Errol Flynn, l'un des acteurs dont ma mère ne cessait de me parler durant mon enfance. Rien de plus naturel donc que je m'arrête un instant sur ce petit film, pas trop mauvais, qui parle de son dernier amour avec une starlette à peine pubère. Le film se centre donc sur les dernières semaines de la vie de Errol Flynn, l'acteur machiste des années 40 par excellence, qu'il a dans les bras d'une jeune actrice d'à peine 16 ans. Mais le film parle autant de l'obsession maladive de la mère de l'actrice (remarquablement jouée par Susan Sarandon), ancienne danseuse dont la carrière fut brisée par un accident de voiture et qui projette son mal de célébrité sur sa fille, allant jusqu'à fermer les yeux sur le viol de celle-ci par l'acteur.
Le meilleur du film, c'est bien sur les acteurs : Susan Sarandon, Kevin Kline (étonnant dans le rôle d'Errol Flynn, mais un peu trop âgé pour le rôle) et la revenante Dakota Fanning qui essaye ici de rattraper le temps perdu sur sa soeur, Elle. Si C'est Dakota qu'on a découvert en premier, à l'âge de 7 ans, dans "Sam, Je suis Sam", puis dans "Man on Fire" et la Guerre des Mondes version Spielberg, elle avait disparu des radars au profit de sa soeur Elle, connue pour ses apparitions (excellentes par ailleurs), dans Super 8, Benjamin Button ou Twixt (Coppola, où es-tu?)...
Pour le reste, l'oeuvre pâtit visiblement d'un budget trop étriqué, le réalisateur usant et abusant des scènes intérieures pour éviter une reconstitution trop onéreuse.
Un film qui a un peu trop le goût du téléfilm, mais qui intéresse par son propos et pour son casting.