The Ghost Writer par Clément Poursain
Bien. Permettez moi de vous le dire tout de suite, je ne ferai aucune blague sur de jeunes adolescentes pré-pubères. Non mais.
Le film de Polanski n'est pas mauvais. Ou plutôt il n'est pas bon. Ah merde, il est quoi alors? Premièrement la forme : esthétiquement, The Ghost Writer est une réussite, semi-huis-clos dans une vaste demeure froidement moderne, genre Ikéa-ascète. Les ambiances menaçantes de la mer qui gronde, du vent qui souffle, du ciel orageux, tout ça est très beau, et la touche rousse d'Ewan Mac Gregor se marie très bien au terne ambiant.
La mise en scène est fluide, huilée, discrète et le film est truffé de petits détails inquiétants, du style qui fait monter la paranoia. (Mais que fait donc ce balayeur sur la terrasse toute la journée, hein?). Le seul et unique problème de ce film, c'est que les personnages sont en place, la secrétaire sexy, la femme délaissée, le politicien bellâtre un peu louche, ses potes aussi louches que lui, mais en moins BG, et puis cet écrivain, paumé au milieu de la tempête, et tout le monde s'agite, on se sent en effet menacé, observé, suivi, mais... pourquoi? Pour une intrigue qu'aurai pu écrire une adolescente pré-pubère ( hihi I lied), une enquête pas trop compliquée (à la prochaine sortie, tournez à droite) et un twist final qu'on pourrait revendre à Nolan. Oui, un twist prévisible, amené par touches grossières tout au long du film, et qui n'apporte rien à l'histoire. Quant au dénouement, faussement violent, véritablement inutile, on ne peut s'empêcher de le voir comme un moyen un peu désespéré de faire advenir quelquechose dans ce film où principalement, il ne se e pas grand chose.
Alors pourquoi 6/10 ? Parce que mine de rien, insidieusement, on se met à croire à cette histoire, on se dit qu'Ewan n'est pas fou, qu'il y a quelque chose de louche (sans trop savoir quoi) et que, je me répète, ce film est beau, ce que, superficiel que je suis, je trouve primordial.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mon analyse.