J'ai pris mon pied mais c'est vraiment pas fameux

En fait je crois que j'ai du mal avec le cinéma de Guy Ritchie.
Il y a quelques semaines je regardais Snatch et j'ai retrouvé à peu près les mêmes tares que chez le petit frère.

J'ai l'impression que ce grand adolescent qu'est Ritchie est obsédé par la recherche permanente de la coolitude. A l'écran ça se traduit par une multiplication des effets beaufs des répliques poussives, un rythme ridiculement rapide, des personnages implacables et au flegme absolument forcé...

La narration est laborieuse: inutilement rapide afin de perdre le spectateur et de faire croire à un rythme soutenu. Dans The Gentlemen, cette tare est corroborée par le fait que la narration est diégétique. Le narrateur s'amuse donc à inventer des ages, tordre la réalité afin de trouver une excuse au réalisateur pour placer sa super scène d'action saupoudrée de dialogues acérés...
Ce genre de dérapages contrôlés il y en a plein dans ce film et ça donne juste l'impression que Ritchie veut impressionner les 3 adolescents qui regardent le film. Le pire c'est que Ritchie corrige généralement le tir la scène d'après, en faisant er le narrateur aux aveux et en lui faisant corriger sa version. Ca rend ces petites digressions encore plus veines puisqu'elles n'apportent rien à l'histoire. Elles ne sont que fantasmes du narrateur et, par extension, du réalisateur lui même (tac-tac t'as vu, la mise en abyme).

Cette métaphore filée du cinéma, le film l'entretient tout du long et c'est d'un lourd... C'est vraiment fait sans aucune subtilité et ça ne sert absolument à rien dans le film.
De même, les 3-4 coups de théâtres qui s'enchainent à la fin sonnent faux et artificiels, comme si Ritchie remettait juste une pièce dans la machine pour que son film dure bien les deux heures conventionnelles.

Néanmoins, l'adolescent qui est en moi é un bon moment.
Les scènes d'actions sont réussies, on sent la violence des coups de feu, et de la lutte au corps à corps; je prenais plaisir à voir tous ces personnages tomber les uns après les autres aux suite de leurs coups fourrés.
Mention spéciale pour la photographie efficace.