Il suffit de regarder la filmographie bluffante et presque sans-fautes de Guy Ritchie pour foncer voir The Gentlemen les yeux fermés, et ce, même si les films de gangster sont loin d'être mes préférés. Mais ce polar au scénario ciselé et aux personnages tarés est fait avec une telle maitrise qu'il en devient jubilatoire. L'humour est noir, loufoque et dynamise avec panache et entrain cette histoire à tiroirs. La mise en scène de Guy Ritchie fait preuve d'une certaine ingéniosité, que ce soit dans son montage ou dans sa touche british assumé. A cela, il ne faut pas omettre une bande originale emballante ainsi qu'un casting cinq étoiles qui se fait plaisir ! Le scénario tente de nous avoir plus d'une fois en nous exposant dès le début une situation étrange. Le rythme est soutenu, les rebondissements ne manquent pas à l'appel et une douce violence ponctue ce récit de truands anglais. Mention spéciale à Hugh Grant, méconnaissable et surprenant dans le rôle de ce journaliste manipulateur, à Charlie Hunnam en voyou bipolaire et à Colin Farrell en leader de petits caïds de cité. En soit, le film est divertissant et prenant, fidèle à la patte du réalisateur. Bien qu'on soit loin de s'ennuyer, The Gentlemen frappe fort sur l'instant mais pas sur la durée. Difficile de ne pas reconnaitre le talent et le kiffe du réalisateur, mais, pour moi, c'est tout simplement le genre de film que j'oublie rapidement, notamment dans son développement. Ce dernier s'avère complexe, très bavard et alambiqué, ce qui peut paraitre parfois déroutant. Aussi, j'ai l'impression d'avoir déjà vu ce film de la part de Ritchie, que ce soit avec Snatch, Arnaques, crimes et botanique ou le plus récent Code U.N.C.L.E. Néanmoins, j'en retiens un Hugh Grant hilarant et une bonne dose d'action sans pitié !