The Firm
7.4
The Firm

Téléfilm de Alan Clarke (1989)

Metro, boulot, bobos

Accents de porc, gueules de fous furieux, bières dégueulasses, match de football la clope au bec et rivalité musclée entre groupe de ers … Bienvenu en Angleterre. Bex et son groupe de potes, tous "ers" de West-Ham comme lui, se prennent la gueule avec deux groupes rivaux. Les championnats d’Europe en Allemagne arrivent, Bex veut unifier "les firms" pour faire le déplacement mais leurs leaders se sentent attaqués dans leur autorité. Comment régler la question ? C’est bien simple, en se mettant sur la tronche.


Prison pour mineur, parcours d’un jeune Skinhead nihiliste et maintenant hooliganisme, Alan Clark poursuit avec « The Firm » son exploration social de la violence qui ronge l’Angleterre des années 1980. Pour traiter ce phénomène typiquement Anglais, rien de bien novateur pour le réalisateur qui nous sert du Alan Clark dans le texte. Un film d’un peu plus d’une heure pour une plongé ultra réaliste et quasi documentaire ou le fond l’emporte sur la forme. Pas de musique, pas de plan léché, pas de procédé narratif compliqué … une retranscription froide, brute et authentique, sans fioriture aucune.


On suit donc la vie quotidienne de Bex, marié, père de famille, cadre, la maison en banlieue pavillonnaire et le petit football avec les potes le week-end. Lui et son groupe de Hooligan, ne sont pas des mecs pommés, complétement à la marge, mais des gens comme vous et moi. Vie de famille et travail, ils ont juste un moyen d’échapper à la routine quotidienne un peu plus extrême. Au lieu de se mater un petit film ou de se boire quelques pintes, ils vont péter des tempes à coup de matraque de manière régulière et organisée. Pas de pure violence incontrôlée, Bex gère son groupe de fouteur de merde comme une petite entreprise.


Motivations, planification des affrontements, conséquence sur la vie de tous les jours … Alan Clark nous offre une immersion dans la vie de ses hooligans, entrecoupée de courtes explosions de violences pendant les scènes d’affrontements entre groupes rivaux.

8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le club des beaux films méconnus

Créée

le 13 oct. 2014

Critique lue 665 fois

3 j'aime

Clode

Écrit par

Critique lue 665 fois

3

D'autres avis sur The Firm

Metro, boulot, bobos

Accents de porc, gueules de fous furieux, bières dégueulasses, match de football la clope au bec et rivalité musclée entre groupe de ers … Bienvenu en Angleterre. Bex et son groupe de potes,...

Par

le 13 oct. 2014

3 j'aime

Le vieil homme et l'enfer

Du Alan Clarke pur jus, virulent, crasseux, miséreux et noir en diable. Gary Oldman y est littéralement habité en père de famille coincé entre la vie rangée qu'ambitionne sa femme et une ion...

Par

oso

le 1 janv. 2023

2 j'aime

British Power

Un formidable choc esthétique, tout à fait représentatif du style cinématographique de Alan Clarke : un regard sans jugement moral posé sur une poignée de sociopathes, filmé à hauteur d'homme au gré...

Par

le 4 sept. 2017

2 j'aime

Du même critique

Un sourire

Joe aime les marteaux. Les marteaux noirs en acier, avec écrit dessus "Made in Usa" en petites lettres blanches. Dans sa main, les marteaux paraissent petits. Les marteaux sont gros, aussi gros qu’un...

Par

le 9 nov. 2017

58 j'aime

4

La famille hurlante

Au sein de la famille de Louis, ils ne se ressemblent pas tellement. Non. Pour commencer, ils ne se ressemblent pas beaucoup physiquement. La famille de Louis n’est pas une de ces familles où tout le...

Par

le 27 sept. 2016

53 j'aime

12

Bites, culs, prouts

C'est l'histoire d'un chat qui s'appelle Christian. En tout cas, c'est le nom que lui donnent les gens. Christian est un de ces chats qui se balade partout dans la ville sans que personne ne sache...

Par

le 12 févr. 2016

51 j'aime

8