Un Soft Porn pour les yeux ?

Se cachant derrière des artifices visuels pourtant très réussis, The Cell ne réussit pourtant pas son but en tant que film. Rentrer dans la tête d'un tueur est une bonne idée, sauf que l'on apprends quasiment rien sur ledit serialkiller, ce qui aurait pourtant apporté beaucoup au film. D'ailleurs, l'histoire est limite juste un prétexte à nous balancer des images et des costumes, certes somptueux, mais finalement banalement enchainés.

Le réalisateur s'occupait de clips, et ça se voit très bien par cette obsession Ladygagaesque pour le visuel(même si c'est anachronique, comme le film à déjà 11 ans), entre fantastique et gore. Mais le film n'essaye même pas de se doter au moins d'un fond philosophique prétentieux, à part "C'est normal que l'on tue des gens si on s'est fait maltraiter dans son enfance", qui est cela dit vu et revu, autant que le rôle du flic obnubilé par un tueur que tient Vince Vaughn. Pourtant, les acteurs sont convaincants et il n'y a pas d'erreur majeure de mise en scène.

Le problème majeur de The Cell, c'est qu'on essaye en vain de dégager une signification à l'imagerie de Tarsem, qui semble coller entre eux des clips refoulés sans chanson , comme un réalisateur porno essaye de caser des scènes de sexe dans une histoire prétexte.

Alors, The Cell est-il vraiment l'équivalent d'un porno pour les férus de visuel ? Peut-être. Car tout converge forcément vers les images, encore les images et toujours les images. Ce qui différencie peut-être les deux "structures" est la variété : On e de J-LO en débardeur a J-LO en Vierge Marie, en ant par J-LO en costume oriento-fantastique, pour ne prendre qu'un seul personnage. Mais cela reste toujours un film à images, que les amateurs de visuel adoreront, que certains cinéastes apprécieront pour le graphisme et la mise en scène, mais que ceux qui cherchent un vrai film trouveront sans substance.

Je donne quand même la moyenne pour le travail graphique et la performance convaincante des acteurs, mais pas plus car ces derniers sont enfermés dans le film, qui prend finalement peu de risques.