The Beekeeper
5.1
The Beekeeper

Film de David Ayer (2024)

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The Beekeeper par pierrick_D_

Adam Clay,un paisible apiculteur,est ami avec sa voisine Eloise Parker,une vieille dame très sympathique.Mais voilà que cette pauvre femme se fait arnaquer par des escrocs informatiques qui nettoient ses comptes et piquent tout son fric.Désespérée,elle se suicide illico,ce qui met très en colère Adam.Et ça,c'est pas bon car le gars,comme il est de tradition dans ce genre de naveton,est bien éleveur d'abeilles mais n'est pas paisible du tout.C'est un ancien membre d'un service secret d'élite nommé "les apiculteurs",quel hasard,et il va se faire un plaisir de retrouver les coupables et de les châtier d'importance,ce qui représente quand même quelques centaines de personnes à effacer,mais quand on déteste on ne compte pas.Quatre ans après son excellent "The tax collector",le réalisateur-producteur David Ayer embraye avec ce malencontreux véhicule pour un Jason Statham en voie de bisserie à la Liam Neeson.Les deux hommes ont apparemment apprécié le résultat puisqu'ils ont immédiatement poursuivi cette féconde collaboration en tournant "A working man" pour Prime Video,qui vient de sortir sur la plateforme et présente peu ou prou un scénario identique.Il parait même,on en salive d'avance,qu'un "Beekeeper 2" serait à l'étude,tant que ça se vend pourquoi se gêner?Là,le script est signé Kurt Wimmer,un brave mec pas doué mais qui n'était cependant jamais tombé aussi bas.Outre un canevas usé jusqu'à la corde qui nous jette à la gueule l'éternelle histoire du type faussement inoffensif qui reprend du service et massacre des tombereaux d'affreux,Wimmer joue la carte du paroxysme.Ainsi Clay se révèle être un tueur totalement invincible qui va se faire au gré de ses pérégrinations des agents de sécurité,des policiers,des mecs du FBI,de la CIA,des Navy Seals,des mercenaires et même une apicultrice,le tout sans récolter une égratignure,quel homme ce Jason!On ne cherche même pas à finasser,le brutos se pointe sans se cacher au milieu de dizaines d'adversaires et il fait son ménage tranquillou sans que personne ne parvienne à lui loger une bastos dans le citron.Cette exagération hyperbolique impacte également la mise en scène car pour justifier les exploits de Tatane,Ayer est obligé de recourir au montage frénétique.Ben oui,pour dégommer tout ce monde en aussi peu de temps il faut que ça aille plus vite que la lumière,d'où le rendu illisible de combats pourtant censés être l'intérêt principal du film.Pas le moindre enjeu là-dedans donc,on sait ce qui va se er et on attend avec résignation que le pensum se termine,en devinant à l'avance les développements,en dépit d'une petite surprise concernant l'identité d'une des protagonistes.Dommage car l'évocation des arnaques informatico-téléphoniques,un des sports en vogue du post-modernisme,ne manquait pas de pertinence et pourrait au moins servir d'avertissement aux naïfs égarés devant cette toile.Avouons que voir ces yuppies cyniques se réjouir bruyamment à chaque fois qu'ils entôlent un pauvre hère est assez gerbant,et qu'on n'est pas mécontent que Jason vienne leur botter le cul avec un sadisme consommé avant que le scénar ne parte gravement en vrille.Statham est paradoxalement de plus en plus vieux et de plus en plus fort,donc de moins en moins crédible.Il avait il fut un temps l'air d'un acteur,là il ressemble plutôt à un fonctionnaire de la baston.Il n'a sans doute pas tort,il est prudent d'engranger du pognon tant qu'on en est physiquement capable.Ses partenaires offrent des performances de niveaux variables,avec une Phylicia Rashad qui est rapidement éjectée du game et a pris un sérieux coup de vieux.Elle ne rappelle que de loin la belle épouse de Bill Cosby dans le "Cosby Show",mais c'était dans une autre dimension.La calamiteuse Emmy Raver-Lampman trimballe son look de camionneuse bouffeuse de chattes et son jeu à la ramasse,pas étonnant qu'on la retrouve en pareille posture vu qu'elle était deux ans auparavant dans le tout aussi désastreux "Blacklight" avec Liam Neeson.L'inconnu Bobby Naderi est très bien en policier geek rigolo,et Josh Hutcherson,qui a du mal à se remettre des "Hunger Games",est tout-à-fait convaincant en affairiste fils de riche sans morale,la veulerie lui va à ravir.Jeremy Irons fait honorablement ce qu'il a à faire en ex patron de la CIA,tout comme Minnie Driver,sous-employée dans le rôle de sa remplaçante.Jemma Redgrave tient bien sa partition en imitation d'Hillary Clinton,et Taylor James fait le show en mercenaire néandertalien unijambiste.On a la surprise de voir surgir Don Gilet,le dernier inspecteur en date de la série "Meurtres au paradis",en directeur-adt du FBI.Notes et critiques de films de David Ayer publiées précédemment:"The tax collector"-7,"Suicide Squad"-7,"Fury"-5.Moyenne:5.

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